Les sans-abris de la Rive-Sud peuvent de nouveau se réfugier à La Halte du coin
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| La Halte du coin / IMAGE : TVRS |
Le refuge pour personnes itinérantes La Halte du coin de Longueuil rouvre au public après une fermeture de quelques jours en raison d’une éclosion de cas de COVID-19 dans son établissement.
La Halte du coin a fermé ses portes jeudi soir dernier alors que 80 % de ses employés et la moitié des usagers de l’organisme ont testé positifs à la COVID-19. Durant ces quelques jours, une désinfection complète de l’établissement a été effectuée.
En cette période de froid extrême, le directeur général de La Halte du coin, Nicholas Gildersleeve, craignait que certains des usagers dorment dehors.
« Ça m’a brisé le coeur, avoue-t-il. Heureusement, je vous confirme que la concertation et la collaboration des acteurs du milieu dans cette situation d’urgence ont fait que personne n’a été laissé pour compte. Par contre, je suis d’avis que cette concertation doit être aussi efficace pour la prévention de l’itinérance sur le territoire et éviter ce genre de situation. »
La Ville de Longueuil et deux centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie ont rapidement mis en place des mesures pour rediriger les sans-abris du refuge dans des endroits chauffés. Les personnes atteintes de la COVID-19 ont été déplacés dans un refuge temporaire érigé à l’aréna Cynthia Coull ou dans un motel utilisé par les CISSS. Les autres ont été envoyés dans des autobus et des établissements pour s’assurer qu’ils restent au chaud.
Bien que cet épisode fût éprouvant pour Nicholas Gildersleeve et toute l’équipe de La Halte du coin, l’organisme a enfin obtenu toutes les ressources nécessaires pour prévenir les éclosions de COVID-19 dans le refuge.
« Nous avons reçu des tests rapides qui vont nous permettre de tester les usagers qui viennent dormir à La Halte et tester les employés qui soupçonnent avoir été contaminés par la COVID, explique-t-il. Une infirmière s’est même jointe à l’équipe pour effectuer les tests. »
Dés la réouverture du refuge le 18 janvier, l’organisme a atteint sa pleine capacité. Bien que plusieurs endroits ont été aménagés pour accueillir les itinérants atteints de la COVID-19 sur le territoire, Nicholas Gildersleeve s’inquiète pour ceux qui termineront bientôt leur isolement.
« Plusieurs personnes qui viennent au refuge actuellement sont des gens qui ont eu la COVID-19 et qui viennent de terminer leur quarantaine. Je me demande où toutes les personnes du motel et de l’aréna Cynthia Coull vont pouvoir aller, se préoccupe Nicholas Gildersleeve. On est déjà à pleine capacité sur la Rive-Sud, il faut absolument déployer d’autres ressources pour que personne ne dorme dehors. »
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