COVID-19 RIVE-SUD : Les banques alimentaires font face à la crise
En raison de la pandémie du coronavirus, de nombreux organismes communautaires sont en manque de dons et de ressources humaines. Bien que les activités de Moisson Rive-Sud continuent, l’organisation demeure secouée par la crise sanitaire actuelle.
En effet, parmi les 101 organismes membres de Moisson Rive-Sud, une quarantaine ont dû fermer temporairement. La plupart des services maintenus sont des services liés à l’alimentation.
À Moisson Rive-Sud directement, l’arrivée d’aliments a diminué, selon Sarah-Maud Montpetit, agente aux communications et médias sociaux de l’organisation. « Habituellement, on reçoit près de 14 000 kg de nourritures par jour, et en ce moment c’est 10 000 », explique-t-elle. L’une des raisons de cette diminution est l’achalandage dans les épiceries. Les citoyens achètent de grosses quantités de nourriture, ce qui réduit les dons vers Moisson Rive-Sud. « C’est normal que les gens aient besoin de se nourrir, mais il faut penser aux autres », soutient Sarah-Maud.
L’objectif est de garder des entrepôts remplis pour être en mesure de répondre à la demande, ce qui est le cas en ce moment, rassure l’agente aux communications. De plus, toutes sortes de produits sont disponibles, comme du lait, des œufs, des fruits, des yogourts. Toutefois, certains aliments se font rares, notamment la viande et la nourriture sèche.
La différence pour les organismes membres, c’est qu’habituellement, Moisson Rive-Sud arrive régulièrement à doubler les portions des commandes, ce qui n’est plus possible aujourd’hui. « Maintenant, on respecte les côtes », dit Sarah-Maud.
Concernant les bénévoles, l’organisation a vu diminuer de moitié son nombre de volontaires. En effet, Moisson Rive-Sud est passé de 8 à 10 bénévoles par jour à 4 ou 5. Cependant, avec la quantité de nourriture réduite, ce nombre semble suffisant pour l’instant. Les citoyens qui souhaitent offrir leur temps à l’organisation sont redirigés vers les organismes membres qui en ont besoin.
Une autre difficulté rencontrée est le manque de dons. Étant donné que tous les événements bénéfices de l’organisme sont annulés pour des raisons de sécurité, celui-ci doit se retourner vers d’autres moyens pour amasser des fonds. Par exemple, la campagne « La faim n’est pas un virus » diffusée sur le web a permis d’obtenir 26 000 $. Également, les subventions habituelles de différentes instances gouvernementales continuent. Moisson Rive-Sud compte sur l’appui de la population et est en train de chercher des solutions pour créer des événements bénéfices virtuels.
De plus, plusieurs élus politiques rappellent quotidiennement les besoins des banques alimentaires, notamment le premier ministre du Québec, François Legault, mais aussi la mairesse de Longueuil, Sylvie Parent, ou encore le maire de Saint-Lambert, Pierre Brodeur.
Moisson Rive-Sud rappelle suivre les mesures d’hygiène recommandées par le gouvernement. « Les employés de l’entrepôt ont des gants, nous respectons la distance de deux mètres, le lavage de mains régulier est respecté, nous avons du savon et du Purell en quantité industrielle et plusieurs d’entre nous font du télétravail », détaille Sarah-Maud.
Aujourd’hui, lors du point de presse habituel du gouvernement du Québec, le premier ministre a fait un appel aux bénévoles et compte offrir de l’aide financière aux différentes banques alimentaires de la province.