Fermeture de l'usine GE à La Prairie: les efforts sont multipliés par le Syndicat
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Le Syndicat national des travailleurs en accessoires électriques (SNTAE) multiplie les efforts et les rencontres afin que les 200 emplois de l'usine General Electric (GE) à La Prairie, qui ferme ses portes le 1er juillet, soient conservés au Québec.
Une rencontre avec la ministre de l'Économie, Dominique Anglade, s'est tenue le 27 février dernier.
«Mme Anglade et son équipe comprennent bien les enjeux. On a été assuré qu'une convocation serait envoyée aux dirigeants de GE et d'Hydro-Québec pour qu'on puisse discuter avec eux», explique Hugues Rolland, président du Syndicat.
Hydro-Québec demeure le principal client de GE Power à La Prairie. La société d'État a une «énorme responsabilité» dans la finalité de ce dossier, indique M. Rolland. «Notre usine a développé des produits spéciaux pour Hydro-Québec. Il faut leur faire comprendre que cette expertise doit rester ici».
L'usine GE Power à La Prairie a été mise sur pied en même temps qu'Hydro-Québec, rappelle le président.
L'échange avec la ministre Anglade a permis de cibler d'autres «scénarios envisageables pour maintenir la production au Québec», comme l'achat des brevets appartenant à General Electric ou le rachat de la compagnie.
S'ils attendent une «rencontre imminente» avec les dirigeants d'Hydro-Québec, General Electric, de son côté, refuse toujours de les rencontrer.
Appui
Les membres du Syndicat national des travailleurs en accessoires électriques (SNTAE) ont reçu un appui «unanime» du conseil municipal de La Prairie.
La Ville s'engage à prendre «tous les moyens raisonnables pour appuyer la lutte menée par les travailleurs de GE Power dans le maintien de leur emploi».
Le député de La Prairie, Richard Merlini, démontre lui aussi «une belle écoute» et un «support incontestable».
Alain Therrien, député de Sanguinet et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'économie, en fait lui aussi un cheval de bataille, indique Hugues Rolland.
GE Power a annoncé la fermeture de son usine de La Prairie le 28 novembre dernier dans un plan de compression touchant 12 000 employés à travers le monde. 200 emplois sont menacés sur la Rive-Sud.