Fonds d’urgence pour la transformation : Déjà 1,8 M$ pour sept entreprises québécoises
Dans le cadre du Fonds d’urgence pour la transformation d’un montant total de 77,5 M$ destinés aux sociétés de transformation alimentaire canadiennes, déjà sept projets québécois recevront une subvention pour renforcer la sécurité des travailleurs en cette période de pandémie, dont la société Exceldor.
La ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Marie-Claude Bibeau, est allée visiter les locaux de la coopérative Exceldor à Saint-Bruno-de-Montarville le vendredi 4 septembre, en vue d’annoncer un financement pouvant atteindre 262 500 $ pour acheter de l’équipement de protection individuelle et installer du matériel pour assurer l’éloignement physique de ses travailleurs.
La compagnie Exceldor, qui œuvre dans le domaine de la volaille et qui détient des usines au Québec, en Ontario et au Manitoba, a dû débourser plus de 3 M$ pour réduire les risques quant à la sécurité des employés et suivre les recommandations de la Santé publique. Rappelons que le secteur de l’agroalimentaire a été désigné comme service essentiel pendant la période de confinement.
« Dès les premiers jours de signes de la pandémie, nous avons mis en place une cellule de crise qui a coordonné tous les plans d’action établis pour répondre aux impacts de la pandémie et déterminé les investissements à faire pour respecter les mesures sanitaires », déclare René Proulx, directeur général d’Exceldor.
Bien entendu, l’institution remercie le gouvernement canadien de recevoir une telle subvention, mais M. Proulx en souhaite davantage, notamment en utilisant le secteur de la transformation comme vecteur de la relance économique du Canada. « Nous allons faire une demande supplémentaire pour la relance, mais nous apprécions l’effort du gouvernement fédéral », détaille le directeur. Ainsi, cette somme permettra de pallier une partie des dépenses faites par l’entreprise jusqu’à présent.
Impacts de la pandémie
Outre les investissements pour se doter d’équipements de protection individuelle, les sociétés de transformation font face à plusieurs autres enjeux en raison de la pandémie. « Le plus gros impact a été l’arrêt des activités du secteur de la restauration, car du jour au lendemain on a dû réajuster notre production à l’échelle du Canada », explique M. Proulx.
L’efficacité de production a également largement ralenti, ce qui vient toucher les marges bénéficiaires.
Enfin, le manque de main d’œuvre se fait ressentir dans le secteur de la transformation et de l’agroalimentaire. À titre d’exemple, l’installation Exceldor de Saint-Bruno-de-Montarville a besoin d’une soixantaine d’employés pour opérer à pleine efficacité. René Proulx critique la Prestation canadienne d’urgence (PCU), qui selon lui a « des effets pervers » et contribue à la pénurie de main d’œuvre.
Sept projets approuvés au Québec
Au Québec, sept projets ont été approuvés jusqu’ici, ce qui représente un financement pouvant atteindre 1,8 M$, pour un total de 32 projets à l’échelle nationale et plus de 10 M$ d’investissement.
Rappelons que le Fonds d’urgence pour la transformation est axé sur les projets qui aideront les entreprises à répondre aux besoins en matière de santé et de sécurité qui sont urgents pour les travailleurs des secteurs agroalimentaires subissant les répercussions de la COVID-19 et vise particulièrement à soutenir les établissements de transformation de la viande.
Ainsi, les entreprises québécoises connues qui recevront une subvention sont Montpak International, le Partenariat Sunnymel, Breton tradition 1944, Oly-Robi Transformation, Saputo Produits Laitiers Canada et Serres Toundra Inc.