La Ville de Longueuil prévoit une douzaine de travaux de construction et de réfection d'infrastructure de gestion des eaux sur son territoire cette année dans le cadre de son nouveau Plan d’action de résilience aux fortes pluies.

Ce plan vise « à mieux prévenir, gérer et atténuer les conséquences des inondations pluviales sur la population, les infrastructures municipales et l’environnement », dans un contexte où les changements climatiques rendent les municipalités en bordure des cours d'eau tels que le fleuve Saint-Laurent et la rivière Richelieu plus vulnérables à ce phénomène. En effet, le sud du Québec devrait connaître une augmentation d'inondations printanières et pluviales dans les prochaines décennies 

Cela dit, sur le domaine public, Longueuil compte augmenter la quantité d’eau pluviale stockée par les infrastructures éponges, adapter ses réseaux d’égout, réduire le ruissellement et diminuer les surverses, et en ce qui a trait au domaine privé, il sera question de construire des bâtiments plus adaptés aux inondations, et d'adapter et protéger également les bâtiments existants. Des mesures sont aussi prévues pour le soutien des sinistrés (rétablissement psychosocial, économique, et de leur propriété), le renforcement des capacités d’intervention de la Ville et des infrastructures municipales, et la recherche scientifique et l'analyse des données sur l'enjeu. 

De manière plus concrète, la Ville a listé l'ensemble des travaux de gestion des eaux qui seront commencés cette année dans le cadre de son projet :

- Construction d’un nouveau bassin de rétention au parc Georges-Dor, au parc Mégantic, ainsi qu'au parc Jean- XXIII;

- Construction d’une nouvelle infrastructure de gestion des eaux pluviales sur la rue Murray;

- Bonification des infrastructures de gestion des eaux pluviales au parc Josette-Jacques;

- Réfection et séparation des réseaux d’égout de la rue Châteauguay, entre la rue Marie-Rose et la rue Le Moyne Ouest;

- Réfection et séparation des réseaux d’égout de la rue Westgate, entre la rue Front et la rue Hubert, de la rue Marquette, entre la rue Beauregard et la rue Hubert, du Grand Boulevard, entre le boulevard Édouard et cul-de-sac, et de la rue Robillard, entre le boulevard Taschereau et Grande Allée, ainsi que l’ajout de bandes paysagées ou de noues végétalisées à chacun de ces endroits;                                                                                                            

- Prolongement de l’égout pluvial du chemin du Tremblay;

- Réfection des réseaux d’égout d’une section du chemin de Chambly, entre la terrasse du Centre Nord et la terrasse du Centre Sud et remplacement des fossés par des noues végétalisées;

- Réfection des réseaux d’égout sur la rue Bellefeuille, entre la rue Beauchêne et la rue Baillargeon. 

Possédant présentement 120 infrastructures éponges et 50 bassins de rétention souterrains, Longueuil souhaite donc en ajouter davantage, en plus d'agrandir sa canopée urbaine, afin de favoriser la perméabilité et l'évaporation dans ses réseaux d'égouts. « Comme les infrastructures de la ville de Longueuil sont interreliées, plusieurs interventions, parfois éloignées ou complémentaires, peuvent être nécessaires pour accroître la résilience aux fortes pluies d’un secteur », ajoute la municipalité par voie de communiqué. En 2024, elle avait reçu une aide financière de 1 M$ du gouvernement du Québec afin de mener des études sur les causes et l'ampleur des inondations pluviales et trouver des solutions au problème. 

Cette année, la Ville déplore un manque de soutien du gouvernement aux municipalités qui font face aux inondations. En réaction au budget 2025-2026 du gouvernement du Québec, publié la semaine dernière, le cabinet de la mairesse de Longueuil déplorait « qu’aucune somme ne soit prévue pour venir en aide aux villes aux prises avec des inondations causées par ruissellement urbain, lors d’épisodes de fortes pluies », en indiquant que le 18,9 M $ sur cinq ans prévu pour consolider la capacité d’action en sécurité civile, n'était pas assez face à l’envergure du défi climatique.