Semaine virtuelle du Souvenir : Longueuil se remémore les grandes guerres du XXe siècle
À l’approche du jour du Souvenir, une journée de commémoration des sacrifices de la Première Guerre mondiale et des autres guerres, la Ville de Longueuil propose une semaine virtuelle du Souvenir sous le thème « Longueuil se souvient – Le temps des grandes guerres du XXe siècle ».
Cette journée commémorative a lieu le 11 novembre pour rappeler la signature de l’Armistice de 1918 mettant fin à la Première Guerre mondiale.
Jusqu’au 10 novembre, des capsules audio et des vidéos-témoignages seront publiées chaque jour sur les différentes plateformes de la Ville de Longueuil.
En ce mercredi 4 novembre, l’activité présentée est une capsule audio de l’histoire de Léo Major, que l’on nomme parfois le « Rambo québécois », racontée par Luc Lépine, historien, militaire et conférencier. La capsule comporte également des anecdotes des enfants de Léo Major, Denis et Daniel-Aimé Major.
Léo Major a participé au débarquement de Normandie le 6 juin 1944 et a multiplié les exploits militaires. Le plus marquant : la capture à lui seul de 93 soldats allemands lors de la bataille de l’Escaut aux Pays-Bas dans la nuit du 30 au 31 octobre 1944. Cet exploit lui vaut le titre d’acteur principal dans la libération de la ville de Zwolle. De plus, Léo Major a libéré la colline 355 détenue par l’armée chinoise lors de la guerre de Corée (1950-1953) avec une escouade de 18 hommes qu’il avait lui-même choisis.
Léo Major est décédé le 12 octobre 2008 à Longueuil emportant avec lui deux décorations de l’armée britannique et des pays du Commonwealth.
Demain, jeudi 5 novembre, la Société historique et culturelle du Marigot propose une activité pour en apprendre sur le contexte social à Longueuil lors des grandes guerres du XXe siècle et sur les monuments commémoratifs du territoire.
Vendredi, le 6 novembre, la Société historique et culturelle du Marigot présente cette fois le portrait d’une autre personnalité longueuilloise du XXe siècle qui a œuvré dans l’ombre, loin du front : la Reine des ouragans, de son vrai nom Elizabeth Muriel Gregory « Elsie » MacGill.
L’aéroport de Saint-Hubert, connu pour être l’un des plus anciens aéroports du Canada et le premier aéroport civil, a également été une base aérienne pendant la Seconde Guerre mondiale. Pour en apprendre davantage sur son utilité et son influence lors de ce conflit, le Musée de l’aérospatial du Québec raconte l’histoire de l’aéronautique longueuilloise de guerre dans une capsule qui sera publiée samedi.
Du dimanche 8 novembre au mardi 10 novembre seront présentées des vidéos-témoignages de trois femmes ayant vécu la guerre de près ou de loin.
Paulette Gagné raconte l’histoire d’amour de ses parents : Léon Gagné, soldat d’origine gaspésienne engagé dans le Régiment de la Chaudière lors du débarquement de Normandie, et Jacqueline Catherine, originaire de Normandie, qui quittera tout pour rejoindre son fiancé au Canada.
Marguerite Elias Quddus, survivante de l’Holocauste, témoigne de son expérience durant ces années d’horreur, notamment lorsque son père fût emmené dans un camp de concentration, alors que sa sœur et elles devenaient des enfants cachées pendant plusieurs années.
Finalement, Carolle Billette présentera des archives de famille qui transporteront les spectateurs au XXe siècle. Cette femme a conservé pendant plus de 50 ans un ouvrage compilant des photos de la Première Guerre mondiale et a retranscrit le témoignage de sa mère parlant de son enfance et de son adolescence du temps de la Seconde Guerre mondiale.
« J’invite les citoyennes et les citoyens de Longueuil de tous âges à consulter le contenu historique qui s’offre à eux dans le cadre de la Semaine virtuelle du Souvenir. Ce projet, financé par l’entente de développement culturel conclue entre la Ville et le gouvernement du Québec, nous rappelle les sacrifices des femmes et des hommes qui ont risqué leur vie pour défendre nos droits et libertés. Ces capsules audio et vidéo nous permettront non seulement d’en apprendre plus sur nos racines, sur notre passé, mais également de saisir à quel point ces événements ont aussi marqué l’histoire de notre communauté », a déclaré la mairesse de Longueuil, Sylvie Parent, par voie de communiqué.