La Halte du coin poursuivra ses activités pendant au moins six mois
La Halte du coin, un refuge pour personne itinérante mis en place pour répondre aux besoins d’hébergement sur la Rive-Sud en contexte de pandémie, pourra poursuivre ses activités jusqu’au 31 mars.
Vendredi, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CSSS) de la Montérégie-Centre a confirmé une contribution financière de 600 000 $ pour assurer le maintien des services de l’établissement. Ce montant s’ajoute aux 400 000 $ accordés la semaine dernière par le programme Vers Un Chez Soi.
Depuis sa création en août par trois organismes de Longueuil, soit le Repas du passant, le Macadam Sud et la Casa Bernard-Hubert, la Halte du coin a finalement réussi à récolter plus de 1,2 M$. Un objectif fixé par les organismes pour assurer la survie du refuge et éviter sa fermeture.
Selon Nicholas Gildersleeve, le directeur de la Casa Bernard-Hubert, cette somme va permettre de maintenir les services de l’établissement « au moins jusqu’au 31 mars 2021 ».
D’ici la fin de la semaine, près de 16 demandes de financement auront été envoyées à différentes instances pour recevoir de l’aide financière. Parmi celles en attentes, une contribution de plus de 50 000 $ est demandée à la Ville de Longueuil, ainsi que 40 000 $ du Fonds pour le développement social. De plus, 75 000 $ supplémentaires sont réclamés à la Fondation du Grand Montréal et quelque 20 000 $ au gouvernement du Québec.
Précisément, la Halte du coin espère recevoir un total de 1 496 037 $ en subvention avant la fin du mois de mars. Ainsi, il faudrait encore près de 300 000 $ pour prolonger la durée de vie du refuge.
Pour assurer la pérennité du refuge après le 31 mars, Nicholas Gildersleeve explique qu’il va falloir « trouver du financement récurent, transformer la Halte du coin en organisme à part entière et développer un montage financier ».
Un trou de service depuis 30 ans
Danielle Goulet, la directrice de Macadam Sud constate « un trou de services en itinérance depuis 30 ans ». Bien qu’elle accueille favorablement ces subventions d’urgence pour maintenir les services de la Halte du coin, elle estime que la lutte contre l’itinérance « est loin d’être réglée ».
Pour elle, l’augmentation des refuges n’est pas la solution : « Le vrai problème, c’est la crise du logement. Pour lutter contre l’itinérance, il faut plus de logements sociaux, de meilleurs revenus, un meilleur accès aux services et plus d’éducation populaire en termes d’accessibilité au logement. »
Les refuges sont essentiels, selon Danielle Goulet, mais demeurent des services temporaires et à courts terme.
La Halte du coin
Rappelons que la Halte du coin est un refuge pour personne itinérante située à l’église Notre-Dame-de-Grâce, à Longueuil. L’établissement offre des repas, de l’hébergement, des soins de santé, du soutien psychologique et de l’accompagnement vers la réinsertion sociale aux personnes sans domicile fixe.