300 M$ pour le futur port de Contrecœur
La Banque de l’infrastructure du Canada (BIC) s’est engagée, mercredi matin, à financer le projet de construction d’un nouveau terminal portuaire à Contrecœur à une hauteur maximale de 300 M$.
Cette nouvelle démarche permettra donc au Port de Montréal de compléter le montage financier du projet en mettant de l’avant cet appui de la part de la BIC.
L’objectif de ce nouveau terminal est d’accroître la capacité de manutention des conteneurs du Port du Montréal puisque les terminaux de manutention de conteneurs actuels de l’île de Montréal arriveront à saturation dans les prochaines années. Selon le Port de Montréal, la construction commencerait en 2020 et la mise en activité du terminal est prévue vers 2023-2024. Les coûts du projet varient entre 750 et 950 M$.
Cette annonce se fait quelques mois après la signature d’un protocole d’entente entre la BIC et le Port de Montréal, qui visait à développer davantage le projet en plus d’établir la structuration financière du terminal.
En 2018, une étude d’impact environnemental avait aussi été réalisée par l’équipe de l’Administration portuaire de Montréal (APM). Celle-ci soulignait les potentiels impacts, sociaux, économiques et environnementaux du projet de terminal. Parmi les craintes évoquées : augmentation des activités bruyantes près des résidences de Contrecœur, répercussions négatives sur la qualité de l’air (poussière et odeurs liées à la machinerie lourde), dégradation des milieux humides et des habitats de certaines espèces en péril, érosion des berges et propagation de plantes envahissantes.
La prochaine étape est la publication du rapport d’évaluation d’impact de l’Agence d’évaluation d’impact du Canada et la transmission de ce rapport au ministre canadien de l’Environnement et du Changement climatique, Jonathan Wilkinson. Le ministre devra prendre une décision sur le projet et, dans le cas où il donnerait son feu vert, devra soumettre ses exigences en matière de mesures d’atténuation.