Avez-vous bien planifié le travail au froid?
COMMUNIQUÉ – Saviez-vous que lorsque la température est inférieure à 5 °C, une exposition au froid a des effets directs sur la santé? Aux risques liés au travail par temps froid s’ajoute l’exposition au monoxyde de carbone. Pour protéger la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs de la région de la Rive-Sud, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) rappelle l’importance de faire preuve de vigilance et d’appliquer des mesures de prévention.
Monoxyde de carbone : tolérance zéro!
En hiver, pour se protéger du froid, certains milieux de travail utilisent des unités de chauffage temporaires alimentées par un combustible. Comme d’autres équipements, outils ou véhicules à combustion interne, ces appareils peuvent émettre du monoxyde de carbone. Ce gaz asphyxiant sans couleur, sans odeur et sans saveur peut causer des intoxications graves allant jusqu’à la mort. En moyenne, près de 70 % des intoxications au monoxyde de carbone surviennent d’ailleurs entre novembre et mars.
Il est essentiel d’entretenir régulièrement les équipements, les outils et les véhicules à combustion interne pour les maintenir en bon état. De plus, l’évacuation extérieure des produits de combustion, la ventilation adéquate du lieu de travail et la surveillance de la concentration de monoxyde de carbone à l’aide de détecteur de gaz à usage industriel sont des mesures de prévention efficaces pour réduire le risque d’exposition.
Par ailleurs, pour sensibiliser les milieux de travail aux dangers liés à ce gaz toxique et à l’importance de mettre en place des mesures de prévention simples et efficaces, la CNESST a ajouté l’exposition au monoxyde de carbone à ses cibles de tolérance zéro.
Le froid : un ennemi sournois
L’exposition au froid peut causer l’hypothermie ou, encore, provoquer des lésions auxextrémités du corps (doigts, orteils, nez, joues, oreilles). Il est alors impératif de faire preuve de vigilance.
Dans des conditions de froid, l’employeur doit mettre en place des mesures préventives pour assurer un environnement de travail sécuritaire pour les travailleuses et les travailleurs. Ces derniers doivent appliquer ces mesures et surveiller, sur eux-mêmes et sur leurs collègues, les signes de gelures ou d’hypothermie : sensation de picotement, engourdissement progressif, perte graduelle de la sensibilité, rougeurs avec plaques blanches inégales, peau blanche, glacée, cireuse et parfois dure.
Des mesures simples existent
Selon les tâches à exécuter, une ou plusieurs des mesures préventives suivantes doivent être
prises pour éviter une contrainte thermique par le froid :
• chauffer le poste de travail ou rendre disponibles des abris chauffés et des boissons
chaudes;
• recouvrir les poignées et les barres métalliques d’un isolant thermique;
• réorganiser le travail pour accomplir les tâches prévues à l’extérieur durant les périodes
les plus chaudes de la journée;
• alterner les périodes de travail et de réchauffement.
D’ailleurs, un régime d’alternance travail-réchauffement est disponible dans notre publication
Travailler au froid : Prévenir et soigner les lésions dues au froid.
Liens utiles
• Pour en savoir plus sur les risques attribuables au froid et sur les moyens pour les
prévenir, visitez la page Travail au froid.
• Pour en savoir plus sur les risques attribuables au monoxyde de carbone et sur les
moyens pour les prévenir, visitez la page Intoxication au monoxyde de carbone.