La DPJ a dévoilé son bilan annuel lors d'une conférence de presse à Québec ce jeudi dans lequel ils ont révélé que le nombre de signalements a augmenté de 5% depuis l'année dernière dans l'ensemble de la province. En Montérégie on a pu voir une hausse de 73 signalements en comparaison avec l'année précédente. 

Ce n'est pas seulement depuis cette année que le nombre de signalements est en hausse à la DPJ, une augmentation marquée est observée depuis maintenant cinq ans partout à travers la province. 

« Il y a différents motifs qui pourraient expliquer cette hausse: une détérioration du tissus social, il y a beaucoup de familles qui vivent de la détresse sur le plan de la précarité financière et le manque de logement, d’autres parents  vivent une détresse par rapport à leur santé mentale et ils sont eux aussi à la recherche de services », a expliqué Marie-Josée Audette, directrice de la protection de la jeunesse et directrice provinciale de la Montérégie.

Le nombre d'enfants exposés à de la violence conjugale a également presque doublé dans la Montérégie et est en hausse également dans tout le Québec. 

Selon Mme Audette, ce bilan dénote assurément de l’inquiétude auprès de la population ainsi que de l’ensemble des professionnels qui œuvrent auprès des enfants. Elle croit par contre, que même si c'est vrai que les enfants ont besoin d’aide plus que jamais cela n'a pas toujours besoin d'impliquer la DPJ. 

« Il faut tenter de s’éloigner le plus possible de l’étatisation des services et revenir à la base de l’entraide dans les communautés. On l’a nommé, les communautés autochtones sont un modèle en cette matière où elles prennent en charge leurs enfants, ils ont des valeurs très fortes en cette matière-là. Le fait qu’on ne connaisse pas souvent nos voisins en milieu urbain nous nuit, mais il y a moyen quand même de prendre conscience de la situation et tenter d'aider avant de signaler », a ajouté Mme Audette. 

Elle tenait également à souligner le travail, la mobilisation et l'engagement de la part des éducateurs, des gestionnaires ainsi que des intervenants sociaux.