Certex veut valoriser 100% de son textile
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Pour éviter qu’une partie de son textile prenne la route des sites d’enfouissement, Certex planche actuellement sur un projet novateur : décomposer les tissus à partir de champignons.
Les vêtements souillés, tachés et déchirés, qui représentent 10% du volume reçu, sont non récupérables. L’objectif de ce projet est simple, mais ambitieux : tendre vers le zéro déchet.
Bien que l’équipe soit à l’étape de la recherche et du développement, cette méthode de décomposition à partir de biofiltres, des micro-organismes, pourrait «changer les choses».
«Le champignon colonise le textile, va le dégrader, et nous on va pouvoir l’utiliser comme un panneau isolant ou une matière de construction. Si on ne fait pas de traitement thermique, on va pouvoir l’utiliser comme décomposeur de contaminants pour dégrader de l’essence», explique David Dussault, docteur en sciences de l’environnement.
Afin de poursuivre ces travaux, la Caisse Desjardins de Saint-Hubert annonçait mercredi un don de 50 000$. L’enveloppe permettra d’assurer la commercialisation des biofiltres pour qu’ils servent éventuellement à plusieurs industries.
Même si le projet de recherche est dirigé par David Dussault, Certex bénéficie de la propriété intellectuelle.
L’entreprise d’économie sociale reçoit chaque année 6000 tonnes de textiles usagés. 90% de cette masse est valorisée, notamment en la transformant en chiffons industriels ou en étant destinée aux friperies.