Cinq tracés disponibles pour réaménager la voie ferrée de Boucherville
Les résultats de l’étude de préfaisabilité de la firme Norda Stelo identifient cinq tracés possibles pour le réaménagement de la voie ferroviaire de Boucherville qui traverse actuellement plusieurs quartiers résidentiels du territoire.
En raison du projet d’agrandissement du terminal portuaire de Contrecœur, le nombre de trains de marchandises circulant sur le territoire va augmenter, engendrant par le fait même l’accroissement de l’inquiétude de la population concernant les nuisances, la sécurité, la circulation et d'autres enjeux.
Afin d’améliorer la sécurité des déplacements ferroviaires et la qualité de vie des citoyens vivant à proximité du chemin de fer, la Ville de Boucherville a mandaté une étude de préfaisabilité concernant le réaménagement de la voie ferrée plus éloignée des secteurs résidentiels d’une valeur de 130 000 $.
C’est le Comité ferroviaire de Boucherville, créé spécialement pour ce projet, qui a analysé les résultats.
L’étude devait prendre compte de plusieurs enjeux, dont la diminution des émissions de gaz à effet de serre, le désengorgement de l’autoroute 30, le transport de passagers dans des trains de banlieue vers le Réseau express métropolitain (REM) et le développement du territoire dans un contexte d’optimisation du transport.
À la lumière de ces critères, la firme Norda Stelo conclut que le projet de réaménagement est « justifiable et réalisable », proposant cinq options envisageables.
Trois des cinq tracés sont localisés à l’ouest de l’autoroute 30 et traversent l’autoroute 20 par des ponts ferroviaires ou par des tranchées sous l’échangeur. Les travaux nécessitant un pont sont estimés à 200 M$, tandis que le tracé sous l’échangeur coûterait plus de 600 M$. Une autre option est de déplacer la voie ferrée au centre de l’A30 pour une somme de 450 M$. Enfin, le dernier tracé de 200 M$ également est situé à l’est de l’A30 et traverse l’A20 avec un pont ferroviaire.
Le choix final du tracé retenu découlera de l’analyse complète d’une étude de faisabilité.
La Ville de Boucherville a tout de même dressé une liste de principes directeurs qui devront éclairer le choix du tracé : faible coût d’entretien à long terme; faible taux de morcellement des terres agricoles; limitation des courbes prononcées; facilité de l’intégration dans les phases subséquentes d’un prolongement vers les autres villes; réduction au maximum des nuisances sur le réseau routier lors des travaux; échéancier raisonnable des travaux; préservation des milieux humides protégés; prise en considération des services ayant des servitudes dans l’axe de chacun des tracés proposés; faible taux d’expropriation.
Pour ce qui est de l’utilisation de l’emprise actuelle qui pourrait être libérée, la Ville de Boucherville s’engage à consulter les citoyens pour tout usage futur du site.
L’enjeu ferroviaire en question concerne plusieurs villes du territoire, dont Longueuil, Saint-Bruno-de-Montarville, Varennes, Verchères et Sorel-Tracy. Les députés fédéraux et provinciaux sont également impliqués dans ce dossier, notamment Xavier Barsalou-Duval qui démontre son engagement pour ce projet.
D’ailleurs, la prochaine étape est de mobiliser les intervenants concernés en vue de financer la réalisation d’une étude de faisabilité en bonne et due forme. La Ville de Boucherville contactera ces personnes, que ce soit le Canadien National, les instances fédérales et provinciales, ou encore les municipalités touchées, afin d’observer si le réaménagement de la voie ferrée est un projet qui suscite l’intérêt et la volonté d’aller de l’avant.