Crise du logement : Coalition Longueuil présente son plan
Coalition Longueuil, l’équipe de Catherine Fournier aux prochaines élections municipales, s’engage à mettre en place des mesures pour assurer le droit à un logement sain et abordable pour tous les Longueuillois et Longueuilloises.
Avec un taux d’inoccupation est de 1,3 %, la Ville de Longueuil connaît, comme de nombreuses autres villes de la province, une pénurie de logements. Dans un contexte de surchauffe immobilière, le prix des bâtisses et des loyers a grimpé de manière fulgurante, et la plupart des citoyens se retrouvent sans endroit où se loger, notamment à l’approche du 1er juillet.
Actuellement, près de 2 000 ménages sont en attente d’un logement à Longueuil.
« Ça devient extrêmement difficile pour la population longueuilloise de se loger à un prix décent, et le choix de logements est très limité, ce qui peut forcer certaines personnes à accepter des conditions d’insalubrité, faute d’alternative. C’est sans parler des familles de plusieurs enfants, qui ont encore moins d’options pour se loger, les logements à chambres multiples étant encore plus rares et recherchés », se désole la candidate à la mairie.
Pour répondre cette crise, Coalition Longueuil présente un plan pour assurer le droit au logement qui se décline en cinq mesures.
D’une part, le parti veut adopter un règlement d’inclusion qui oblige les promoteurs immobiliers à contribuer à l’offre de logements sociaux, abordables et familiaux. En effet, les entreprises font le choix des habitations qu’elles proposeront dans leur projet immobilier. Par exemple, le projet de Devimco dans le secteur du futur centre-ville ne comprend aucun logement de ce type.
Également, l’équipe souhaite hausser à 3 % le taux d’inoccupation minimal et interdire le réaménagement d’immeubles locatifs en condos si ce plafond baisse à nouveau.
Afin d’augmenter le nombre d’habitations, Coalition Longueuil tend à encourager la conversion d’immeubles commerciaux, dont les bureaux et les motels, en logements locatifs.
Le plan prévoit aussi une mesure pour se prévaloir du droit de préemption municipal sur les terrains et immeubles multilogements accordé par le gouvernement du Québec, c’est-à-dire qu’une municipalité peut se réserver le droit de premier achat sur certains terrains ou immeubles afin de construire des logements sociaux. Une motion déposée par Catherine Fournier à l’Assemblée nationale.
Finalement, des cellules d’inspecteurs dédiés à temps complet seront mises en place pour assurer une meilleure application du code municipal de Longueuil en matière de salubrité des logements, et un meilleur suivi pour les locataires.
« Je salue l’investissement de Devimco, mais les promoteurs devraient également avoir la responsabilité de contribuer à une saine mixité sociale et pour cela, la Ville de Longueuil doit exercer son leadership, comme l’a fait la métropole, mentionne Catherine Fournier. C’est ce à quoi je veillerai en tant que mairesse. Le développement de l’offre de logements abordables est également une façon de contribuer à l’essor de notre économie locale : les gens ne peuvent pas tellement se permettre de dépenser dans nos commerces de proximité lorsqu’ils consacrent plus de 50 % de leur revenu pour se loger, comme c’est actuellement le cas de milliers de ménages à Longueuil. »
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