Décès d'un monteur-assembleur à Varennes : des lacunes de sécurité seraient en cause selon la CNESST
La scène de l'accident, survenu le 22 juin 2024 [Photo : CNESST] |
Ce sont des lacunes de sécurité dans la conduite d'un chariot élévateur ainsi que des mauvaises méthodes de remorquage qui ont causé la mort d'un monteur-assembleur dans la cour arrière de l’entreprise Airsolid Marine, en juin dernier, à Varennes.
Le jour de l'accident, le travailleur déplaçait des bateaux devant l'établissement d'Airsolid à bord d'un chariot élévateur muni d'un accessoire de remorquage artisanal sur les bras de fourches. Alors qu'il déplaçait une remorque avec un des bateaux dans une légère pente, cette dernière s'est décrochée du chariot et s'est mis à reculer. La victime a donc quitté son siège pour rattraper la remorque avec ses mains, et s'est malheureusement fait écraser par le chariot, qui avait continué sa course vers l'avant.
Étant seul sur le site au moment des événements, il n'a été retrouvé que plusieurs heures plus tard, et son décès a été constaté sur place.
Selon le rapport d'enquête de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), les méthodes employées par le travailleur dans sa conduite du chariot élévateur ainsi que dans sa manoeuvre de rattrapage de la remorque n'étaient pas sécuritaires, et l'ont exposé au danger. Un encadrement des activités de remorquage et d’utilisation du chariot élévateur déficient de la part de l'employeur serait aussi en cause.
À ce jour, l'interdiction de déplacer les bateaux sur remorque à l’aide d’un chariot élévateur ou à l’aide du godet d’un tracteur imposée par la CNESST à Airsolid Marine est toujours en vigueur, car l'entreprise est encore en voie de se conformer aux exigences.
La CNESST indique que pour éviter ce genre d'accident, il est impératif d'utiliser des équipements appropriés pour le remorquage et l'utilisation d'un chariot élévateur, et d'obtenir une attestation d’un ingénieur si l’usage d'un outil ou d'un équipement diffère de celle prévue par le fabricant. On souligne également l'importance « d'encadrer et superviser les travailleurs et travailleuses afin d’éviter que la prise d’initiatives mette en danger leur santé, leur sécurité et leur intégrité physique. »