Départ d'Amazon : la Fédération de l'UPA de la Montérégie déplore la perte de terres agricoles
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Photo : Depositphotos |
La Fédération de l'UPA de la Montérégie dénonce la perte d'une terre agricole causée par l'installation des entrepôts d'Amazon au Québec, qui n'auront représenté qu'une « opportunité économique éphémère », puisque la multinationale fermera toutes ses installations dans la province le 8 février.
Alors que l'empire américain a pris le Québec par surprise la semaine dernière en annonçant la fermeture de ses sept entrepôts, et par extension, la mise à pied de 1950 employés (1700 à temps plein et 250 travailleurs temporaires), l'UPA de la Montérégie souhaiter rappeler « la perte de territoire agricole autorisée par le gouvernement en faveur » de son installation sur le territoire il y a quelques années.
En 2017, le gouvernement provincial avait autorisé le dézonage d'un site d'une superficie de 164,72 hectares situés en zone agricole à Coteau-du-Lac, en Montérégie, afin de permettre la construction d'un centre de distribution, le tout, alors que la Commission de la protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) était favorable à un dézonage de 55 hectares seulement.
Ouvert il y a trois ans, ce centre de distribution, qui fermera ses portes comme tous les autres dans la province, représente une perte « de 67 hectares de terres agricoles de grande qualité », selon la Fédération de l'UPA de la Montérégie. Cela dit, l'organisation syndicale exhorte le gouvernement à tirer une leçon de cette affaire, et de respecter les compétences et les recommandations de la CPTAQ en matière de protection du territoire agricole.
Rappelons que parmi les installations d'Amazon au Québec, deux se trouvent à Longueuil, dans le secteur de Saint-Hubert, près de l'aéroport. L'entreprise est également installée à Varennes, avec un centre de données de sa division infonuagique Amazon Web Services (AWS) sur le boulevard Lionel-Boulet. En octobre 2024, Amazon a acquis un autre terrain dans la municipalité, situé sur le chemin de l’Énergie, pour une somme de 41 millions de dollars. Le maire de la Ville, Martin Damphousse, indiquait à La Presse en automne dernier qu'il s'agissait de la plus grande transaction au pied carré de l'histoire de Varennes.