Des CPE de la Montérégie lancent une charte pour protéger le droit au jeu
Le jeu est fondamental et non optionnel, clame le Regroupement des centres de la petite enfance de la Montérégie (RCPEM), qui lance une charte qui encadre ce « droit » ainsi qu’une vaste campagne promotionnelle.
Le RCPEM a procédé mardi au lancement de la « Charte du droit de l’enfant au jeu », la première charte de langue française de cette nature, la version originale ayant été élaborée en anglais par l’International Play Association.
En l’adoptant, les CPE de la Montérégie s’engagent par exemple à « proposer temps et lieux dont l’enfant peut disposer comme bon lui semble » et à « offrir des environnements physiques qui sont malléables, riches en stimulus et qui touchent à tous les aspects du jeu ».
Pour la directrice de l’organisation, Claudette Pitre-Robin, il est essentiel de reconnaître le jeu comme « principal outil de développement ». « Les recherches le prouvent, le jeu est la principale stratégie d’apprentissage naturel », a-t-elle expliqué devant une centaine de personnes réunies dans l’arr. de Saint-Hubert, à l’occasion de ce dévoilement.
Des experts en petite enfance étaient également sur place pour rappeler l’importance, voire l’urgence de ramener le jeu au coeur des discussions.
C’est dans un deuxième souffle qu’une « importante » campagne promotionnelle a été dévoilée, sous le thème « Jouer pour le plaisir », qui vise à « sensibiliser la population » aux besoins fondamentaux des enfants ainsi qu’à « susciter la réflexion dans la sphère publique ».
Le RCPEM entend « profiter » de la campagne électorale pour sensibiliser les formations politiques et leurs candidats locaux, a-t-on indiqué.
Tous les CPE du Québec sont par ailleurs invités à adopter les principes de la charte.