Des enseignantes et enseignants de l’école Harold Napper à Brossard de la commission scolaire Riverside étaient dans les rues le 22 novembre dernier, comme tant d’autres travailleurs faisant partie du Front commun. Malgré la mauvaise température, les gens étaient présents en grand nombre devant l’école Heritage pour revendiquer leurs droits et exiger un changement. Le message partagé sur place est clair: une augmentation de salaire est de mise, mais surtout, un plus grand soutien de la part du gouvernement, et ce, pour les élèves.

D’après la déléguée syndicale et enseignante de 6e année Bianca Aloe, un changement est nécessaire pour que les élèves atteignent leur plein potentiel, ce qui devient un « danger » dans les classes. Le soutien demandé se traduit par plus d'heures dans les écoles, selon elle, de budgets augmentés, de cadre et de codes dans les classes pour éviter le surnombre dans les groupes. « Les enseignants veulent que les enfants puissent être des professionnels bien équipés dans la vie, mais ça commence avec l’école primaire, avec l’école secondaire et ça continue après. [C’est] épuisant: on travaille fort pour nos élèves, puis on dirait que le gouvernement ne veut pas travailler fort pour [eux]. Si on ne fait rien, y'a rien qui va changer », a-t-elle souligné.

Confrontés au mécontentement de certains parents à cause de conflits d’horaire, Mme Aloe rappelle que l'apprentissage se fait à l’école, comme il se fait à la maison. « Les enseignants sont conscients que ce n’est pas facile pour les parents en ce moment, mais on leur demande de faire partie de notre équipe là-dedans », a-t-elle partagé.

L’ enseignante de 1ere année, Elissa Fragiskos, a elle aussi tenu à rappeler que la priorité demeure le potentiel des enfants. « Il ne faut pas que les gens oublient que c’est pour les enfants qu’on fait ça. Puis, on ne serait pas en train de faire la grève si ce n’était pas rendu nécessaire. Ça fait 1 an que les syndicats négocient et que y’a rien qui se passe. On a vraiment tout essayé », a-t-elle conclu.

Rappelons que le Front commun rassemble 420 000 travailleuses et travailleurs des secteurs de l’éducation, de la santé, des services sociaux, ainsi que de l’enseignement supérieur.