Saint-Bruno-de-Montarville devrait avoir plus de 3 000 nouveaux logements dans le cadre d'un projet d'écoquartier résidentiel situé sur un terrain situé derrière les Promenades St-Bruno. 

Les avis de motion qui permettent de lancer plus concrètement le processus visant à la construction de ces logements ont été adoptés à la séance d'avril du conseil municipal de Saint-Bruno. Les groupes Cogir et Beauregard sont les deux promoteurs qui iront de l'avant avec ce projet. La Ville a réussi à faire en sorte que les deux entreprises s'entendent pour aller de l'avant avec une vision conjointe pour le projet. Les première unités devraient être disponibles à compter de 2026, mais le développement se fera en plusieurs phases.  

Au total, l'espace devrait compter environ 3 800 logements, dans des immeubles ayant des hauteurs variant entre 14 étages, 6 à 12 étages, 8 étages et des maisons de ville. Parmi les unités, on comptera de 75 à 125 logements sociaux et 10% de logements abordables. Même si un boisé comprenant un milieu humide se trouve sur le site, la Ville s'est entendue avec les promoteurs afin que cet espace soit conservé même s'il y a développement sur les terrains avoisinants.

Le maire montarvillois, Ludovic Grisé Farand, a aussi ajouté dans sa présentation du projet que 40% des terrains seront consacrés à des espaces verts et à des parcs et qu'une ligne de transport en commun reliera ce quartier au REM. Le Réseau de transport de Longueuil travaillerait également sur la construction d'une station, voire d'un terminus pour desservir les Promenades St-Bruno. Finalement, une école et une garderie seront construits sur des terrains qui longent le boulevard des Promenades. 

Adopté sur division

Les élus de l'équipe du maire ont tous voté en faveur du projet. Or, l'élu de l'opposition, Vincent Fortier, de même que l'élu indépendant, Louis Mercier, ont voté contre les motions adoptées en lien avec ce développement à venir.

M. Fortier a indiqué qu'il saluait les améliorations qui ont été faites au projet depuis sa version initiale, qui a été adoptée en 2016 sous l'administration municipale de Martin Murray. Il a cependant évoqué des craintes en lien avec la proximité qu'auront l'école et le parc municipal vis-à-vis la route 116. « Pour faire une histoire courte, la direction régionale de la Santé publique a émis des recommandations et ce qu'elle nous dit, c'est "ne mettez pas d'écoles à moins de 150 mètres des axes routiers. Il y a un cas d'école à Beauport [...], à Montréal aussi qui sont collées sur des axes routiers. C'est dénoncé par bon nombre d'intervenants sociaux, dont la Santé publique et plusieurs médecins, des chercheurs, des experts. » Le conseiller du district 2 a ajouté que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommandait pour sa part une distance de 300m ou plus entre une école et un axe routier. 

M. Mercier a de son côté énoncé des craintes en lien avec la densité de population prévue à ce projet, laquelle est plus élevée que dans sa version originale. « Pour le secteur entier de quelque 20 hectares, on prévoyait au départ, en 2016, ± 1 600 logements. Puis en 2020, ± 1900 logements pour l’ensemble de la superficie de ce projet, y compris le projet Vertuocité qu’on traitera dans quelques minutes. On est rendus maintenant à 3 800 logements, plus que le double du départ. Je crois que nos citoyens aimeraient comprendre ce qui se passe. »

Le nombre d'étages sur les édifices était son autre préoccupation, avec des immeubles qui seront plus hauts que ceux de 6 à 8 étages prévus dans les plans initiaux. Le conseiller municipal du district 6 s'interroge finalement en lien avec les entrées et sorties qui mèneront au quartier, qui seront au nombre de deux et à sens unique. « Dans les documents étudiés en 2020, non seulement on sortait à deux voies et non une. En plus, le boulevard Moïse-Vincent, qui compte deux voies, passait par le quartier, enjambait la 116 et venait joindre le boulevard Clairevue. Et de surcroît, on ajoute deux fois plus de logements et d’occupants. »