Des réserves nationales pour des îles à Boucherville, Varennes et Verchères
La ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Catherine McKenna, a annoncé mercredi matin qu’un ensemble d’îles situées le long du fleuve Saint-Laurent seraient dorénavant protégées en devenant des réserves nationales de faune.
Au total, 27 îles seront divisées en trois nouvelles réserves nationales de faune : la réserve nationale de faune des Îles-de-Boucherville, la réserve nationale de faune des Îles-de-Varennes-et-de-Verchères et la réserve nationale de faune des Îles-du-Lac-Saint-Pierre.
Le projet couvre une superficie totale de 775 hectares et fait partie de l’objectif du gouvernement du Canada, intitulé En route vers l’objectif 1 du Canada, de doubler l’étendue de territoire protégé au pays. Le projet vise précisément à conserver 17 % des zones terrestres et d'eaux intérieures et 10 % des zones côtières et marines d'ici 2020.
Le projet est une collaboration du ministère de l’Environnement, de Pêches et Océans Canada et du Port de Montréal.
L’Administration portuaire est le gestionnaire du projet de la réserve nationale de faune des Îles-de-Boucherville. Celui-ci comprend neuf îles, dont la superficie totalise près de 175 hectares.
Le projet de la réserve nationale de faune des Îles-de-Varennes-et-de-Verchères compte onze îles, dont la superficie totalise près de 110 hectares. Les gestionnaires actuels de ces îles sont Environnement et Changement climatiques Canada et Pêches et Océans Canada.
Les îles sont situées dans un corridor géographique utilisé fréquemment par les oiseaux migrateurs et on y trouve des habitats importants pour plusieurs espèces d’oiseaux et d’espèces en péril, comme le petit blongios, le goglu des prés, l’hirondelle de rivage, le hibou des marais et le râle jaune. Les Îles-de-Varennes-et-de-Verchères sont aussi le deuxième plus important site de reproduction des canards barboteurs au Québec et abritent la plus grosse colonie de goélands à bec cerclé de la province.
Le projet n’en est pour l’instant qu’à ses débuts, des consultations avec les communautés autochtones et les partenaires locaux auront lieu dans les prochains mois.
La ministre McKenna a également annoncé un investissement 564 150 $ de la part du gouvernement du Canada dans un projet de Nature-Action Québec qui a pour but de protéger 100 hectares de la ceinture verte de Montréal, en périphérie de la ville. Celle-ci comprend l’achat de six terrains, notamment dans le boisé de la Colonie des Grèves de Contrecoeur, et autour du mont Saint-Bruno.