Éclosion d'un champignon mortel à l'hôpital Pierre-Boucher
Le champignon mortel Candida auris a été découvert à l'hôpital Pierre-Boucher, de Longueuil.
Selon Radio-Canada, qui a d'abord partagé la nouvelle de ces cas de contamination, une cellule de crise nationale est mobilisée et une enquête est en cours à l'hôpital longueuillois. Jusqu'à maintenant, deux cas ont été confirmés. Le CISSS de la Montérégie-Est, qui est responsable de la gestion de l'établissement hospitalier, soulignait par la voie d'un communiqué jeudi matin que « la situation est sous contrôle et l’hôpital demeure un lieu sécuritaire pour tous. Les mesures à respecter sont suivies afin d’assurer la sécurité autant des employés que celle de la clientèle. »
Le premier cas remonte au 8 septembre, alors qu'un patient de 65 ans traité pour une pneumonie s'est présenté à Pierre-Boucher. Le champignon se trouvait sous ses aisselles et le Laboratoire de santé publique du Québec a confirmé qu'il s'agissait bel et bien du Candida auris le 15 septembre. Par la suite, un occupant de la même chambre que le premier patient a été confirmé le 19 septembre comme cas positif au champignon. Il est décédé le jour suivant le diagnostic aux soins intensifs, d'une autre cause que le champignon.
Le CISSS de la Montérégie-Est indiquait que trois autres cas qui ont été en contact avec les cas initiaux sont présentement sous investigation. Des dizaines d'autres patients, qui ont été en contact direct ou indirect avec les deux patients confirmés, ont subi un dépistage afin de savoir s'ils faisaient partie des personnes infectées, mais ne font pas partie des patients surveillés.
Menace pour la santé publique mondiale
Selon la santé publique du Canada, c'est au Japon que ce champignon a été décrit pour la première fois, en 2009. Depuis, il aurait été signalé dans 17 pays et sur cinq continents. Il fait partie de la catégorie des levures et est résistant à plusieurs antibiotiques. Les Centers for disease control (CDC), aux États-Unis, indiquent que plus d'un patient sur trois qui contracte ce champignon risque d'en mourir. Ce pathogène serait d'ailleurs particulièrement présent chez des patients dans les hôpitaux et les centres pour personnes âgées. Il se transmet par les objets et les surfaces et peut y rester pour plusieurs semaines.
À l'hôpital Pierre-Boucher, les surfaces sont décontaminées avec des produits chlorés depuis le 15 septembre. Le CISSS de la Montérégie-Est indiquait le 22 septembre que « l’hygiène des mains et une bonne désinfection du matériel utilisé demeurent la meilleure protection et aucune autre mesure supplémentaire n’est nécessaire pour l’instant pour les unités qui ne sont pas concernées par l’éclosion. »
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