Grève au cégep Édouard-Montpetit le 30 mars
Le Syndicat du personnel de soutien du cégep Édouard-Montpetit (SPSCEM) sera en grève le 30 mars afin d’obtenir de meilleures conditions de travail pour les employés du secteur collégial.
En négociations depuis un an avec le gouvernement du Québec pour une meilleure reconnaissance des emplois, une augmentation des salaires et une amélioration des conditions de travail, le SPSCEM lance un « cri du cœur » avec l’annonce de cette grève.
Dans une optique de relance économique féministe, le syndicat souhaite une reconnaissance accrue de ses emplois qui sont occupés à 75 % par des femmes.
« Les solutions que nous proposons face à la surcharge, à la désertion, au manque de ressources et autres problèmes structurels vécus au quotidien dans nos cégeps se butent depuis un an aux fins de non-recevoir du Conseil du trésor aux tables de négociation. Ce n’est pas de gaieté de cœur que nos membres font le choix de la grève. Il est de notre devoir de dénoncer le refus du gouvernement Legault d’octroyer des ressources supplémentaires afin de soutenir le personnel à bout de souffle et d’éviter que les services à la population ne s’engouffrent dans un cul-de-sac », déclare Valérie Fontaine, présidente de la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES).
À l’aube du prochain budget de la Coalition Avenir Québec (CAQ), dont le dépôt est prévu le 25 mars, l’annonce de cette grève est un moyen de pression pour que le gouvernement prenne en compte les exigences des personnes concernées.
Plus précisément, le secteur collégial demande une augmentation salariale de 6 % pour tous les corps de métiers œuvrant dans les cégeps sur une période de trois ans, soit de 2020 à 2023, fin de la convention collective des travailleurs de l’État. Pour l’instant, le gouvernement propose une hausse de 5 %. D’autres réclamations liées aux conditions de travail sont également sur la table.
Pour les syndicats, le manque d’effectifs dans les cégeps détériore les services aux étudiants.
Rappelons que les syndicats du personnel de soutien (SPSCEM) et du personnel professionnel (SPPCEM) du cégep Édouard-Montpetit ont reçu en janvier l’autorisation de leur établissement pour tenir une grève de cinq jours.
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