Grève du personnel de soutien du CSS Marie-Victorin et de la CS Riverside
Les membres du personnel de soutien du Centre de services scolaire Marie-Victorin et de la Commission scolaire Riverside prévoient de faire entendre leurs voix lors d’une grève qui se déroulera demain, mardi 11 mai, dans plusieurs lieux du territoire.
Au CSS Marie-Victorin, plusieurs lieux de piquetages sont identifiés pour la journée de grève du 11 mai, dont l’école secondaire Gérard-Fillion, le centre commercial où se trouve le Costco, le boulevard Roland-Therrien, le parc du Havre de Saint-Lambert, et d’autres endroits visibles.
« On vise des lieux achalandés pour être le plus visibles possible, car les membres du personnel de soutien se sentent invisibles. Le gouvernement a offert de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail aux enseignants, mais les autres travailleurs de l’éducation se sentent oubliés », explique Marie-Claude Éthier, présidente du Conseil National du Soutien scolaire.
Du côté de Riverside, les membres du personnel ont opté pour du piquetage en avant de leur établissement scolaire.
Cette mobilisation vise à dénoncer les propositions du gouvernement du Québec du début du mois de mai : une offre de 5 % d’augmentation des salaires sur 3 ans, soit la même qui perdure depuis 2019, en joignant 3 % en montant forfaitaire qui ne s’ajoute pas au salaire et qui ne sera versé qu’une seule fois.
« En plus que ces hausses soient minimes, ce n’est pas qu’une question d’argent, c’est aussi une question de conditions de travail », soulève Marie-Claude Éthier.
La difficulté avec les membres du personnel de soutien, c’est qu’ils font partie d’une quarantaine de catégories d’emplois avec des besoins différents. Néanmoins, tous s’entendent sur la nécessité d’améliorer les conditions de travail, ne serait-ce que par l’augmentation des heures d’ouvrage, qui permettrait un meilleur salaire et une stabilité d’emploi, ou encore par la diminution du prix des assurances collectives.
« Si le gouvernement ne s’assoit pas avec nous pour écouter nos solutions, qui ne sont pas si chères que ça, on va aggraver la pénurie de main-d’œuvre qui sévit déjà fort dans notre secteur et ainsi entraîner des bris de services », prévient la Mme Éthier.
Durant l’annonce du 2 mai dernier, le premier ministre François Legault et la présidente du Conseil du trésor, Sonia Lebel, ont lancé un appel aux différents syndicats pour accélérer les négociations en suspens dans les secteurs public et parapublic, sans convention collective depuis plus d’un an.
« Ça ne nous dérange pas de régler rapidement les négociations, on est disponible, explique Marie-Claude Éthier. Mais, on ne peut rien régler avec ce qu’il y a présentement sur la table. Sur notre centaine de recommandations présentées en 2019, même pas une dizaine n’a l’air de recevoir une ouverture. Alors, quand je vais demander aux membres s’ils veulent approuver la proposition du gouvernement, je ne pense pas qu’ils le feront. »
En effet, les membres du personnel de soutien du domaine de l’éducation reprochent au gouvernement Legault de n’avoir pratiquement pas changé de position depuis le début des négociations, en décembre 2019.
« J’espère vraiment que le gouvernement ne requerra pas à une loi spéciale pour nous forcer d’accepter ces modifications pour signer notre prochaine convention collective, conclut Marie-Claude Éthier. Cela va entraîner encore plus de départs et donc diminuer le service aux élèves. »