La Maison La Virevolte craint le retour d’une crise du logement à Longueuil
La Maison La Virevolte dit craindre le retour d’une crise du logement à Longueuil, particulièrement considérant que le taux d’inoccupation des logements se situe à 2 % au sein de la ville.
L’organisme soutient que le peu d’appartements disponibles crée un rapport de force favorable aux propriétaires qui ont le pouvoir de « poser des questions intrusives et abusives aux locataires ou encore exiger des paiements de loyer d’avance ».
Cette problématique viendrait affecter les jeunes, les personnes appartenant à une communauté culturelle et issues de l’immigration, les personnes à l’aide sociale et les femmes monoparentales, en plus d’accroître la pression sur les épaules des familles.
Guy Levesque, coordonnateur de la Maison La Virevolte, a affirmé, dans un communiqué, qu’il avait entendu plusieurs histoires d’horreur en lien avec la pénurie de logements. « J’ai même entendu une membre me dire qu’un propriétaire lui avait lancé au visage qu’il aimait mieux louer son logement à un homme seul avec un chien qu’à une femme monoparentale avec enfants ».
L’organisme déplore également le manque de logements en bon état alors que plus de 53,5 % du parc locatif du Vieux-Longueuil a entre 40 et 60 ans, ce qui crée des logements « en mauvais état, qui ont besoin de rénovations, qui sont aux prises avec de la moisissure, des logements mal isolés, mal chauffés ou bien non sécuritaires ». À cela s’ajoute la contrainte du budget alors que plus du tiers des locataires du Vieux-Longueuil paient plus de 30 % de leur revenu mensuel pour se loger.
La Maison La Virevolte demande une intervention municipale pour que Longueuil achète les terrains laissés vacants « afin de créer une réserve foncière destinée à soutenir le développement de logements sociaux sur le territoire ». L’organisme soutient que la Ville devrait se munir de mesures d’hébergement d’urgence et en faire la promotion auprès des citoyens et citoyennes de Longueuil dans les plus brefs délais.