La mobilité, sujet chaud sur la Rive-Sud
« La mobilité est le grand dossier des prochaines années », a déclaré vendredi le premier ministre Philippe Couillard, devant une foule principalement composée de gens d'affaires de la Rive-Sud qui milite pour une meilleure fluidité dans le transport de personnes et de marchandises.
Dans le cadre d'un dîner organisé conjointement par les chambres de commerce du Haut-Richelieu et de la Rive-Sud, le premier ministre du Québec a abordé une série d'enjeux qui concernent la Rive-Sud, comme la congestion routière. Sa vision : « promouvoir le transport collectif » sans toutefois « faire la guerre aux automobilistes ».
Afin de mieux servir les usagers de la couronne sud, le prolongement du Réseau express métropolitain (REM) est actuellement « sur la table ». « Repenser la circulation autour des stationnements incitatifs » doit aussi être étudié pour que « les gens viennent au REM ».
« Les routes sont saturées, il faut établir des solutions à court et à long terme », a illustré de son côté la présidente de la Chambre de commerce et d'industrie de la Rive-Sud (CCIRS), Catherine Brault.
La pénurie de main-d'œuvre, « principal défi économique du Québec », a aussi été soulevée par Philippe Couillard. Un enjeu de circonstance, assurément, puisque les participants, surtout des entrepreneurs, composent quotidiennement avec ce défi. S'il est à nouveau porté au pouvoir le 1er octobre prochain, le gouvernement libéral promet « d'appuyer la formation des jeunes, d'engager une meilleure participation au marché du travail, d'encourager l'automatisation et la francisation en entreprise ».
Rencontre avec la Coalition A-30
Les porte-paroles de la Coalition A-30, qui militent pour une meilleure fluidité sur l'autoroute 30, ont rencontré vendredi le premier ministre. Il a été question de lui « réitérer l'urgence d'agir » pour soulager la congestion routière sur ce tronçon.
Pour Philippe Couillard, l'élargissement de l'autoroute 30 demeure une solution viable, même si sa concrétisation représente « des années de travail ». Le projet est actuellement inscrit au Plan québécois des infrastructures, a-t-il tenu à rappeler.
Notons qu'en mai dernier, le ministre des Transports André Fortin a annoncé la mise en place d'une voie temporaire réservée aux autobus sur l'accotement. Les travaux doivent commencer de façon imminente.
Par ailleurs, un comité de suivi, chargé de trouver des solutions permanentes reliées au transport de personnes et de marchandises, devrait aussi être composé éventuellement.
Le premier ministre du Québec a signifié son intention de travailler « étroitement » avec les élus locaux dans ce dossier.