La Rive-Sud possède un fort potentiel récréotouristique selon une étude
Photo : Tourisme Montérégie |
Selon une étude réalisée par un consultant en stratégie touristique pour l'organisme Tourisme Montérégie, la Rive-Sud de Montréal possède un « fort potentiel récréotouristique ».
C'est ce que conclut le rapport de Pierre Bellerose, consultant en stratégie touristique et développement des affaires, dévoilé le 27 novembre par Tourisme Montérégie. Dans son étude de 20 pages, il fait part des forces touristiques du secteur, mais également de ses industries moins reconnues qui pourraient être développées davantage.
Des points à améliorer
Un des plus grands défis du territoire, selon le rapport, est la reconnaissance du potentiel de ses industries. On y note « peu de reconnaissance, à la fois du secteur en général ainsi que de son potentiel récréotouristique ». La Rive-Sud de Montréal ne résonne donc pas nécessairement avec « tourisme », malgré qu'elle possède plusieurs attraits.
Un manque de concertation entre les acteurs touristiques de la région, les problèmes du transport collectif ainsi que le fait que le milieu ait été « laissé à lui-même pendant très longtemps », dû à un manque de structuration de l’offre, constituent également des défis pour le secteur.
De manière plus spécifique, le domaine culturel, au niveau de la production des arts vivants, est dans un état « quasi-désert », et ses rares acteurs éprouvent des difficultés. Les festivals, le tourisme LGBTQ2+, la haute gastronomie et la « bouffe de la diversité » sur le territoire seraient également dans l'ombre. Le rapport note aussi que le rôle de Tourisme Montérégie reste encore plutôt méconnu sur la Rive-Sud.
Des propositions pour mettre en lumière le potentiel de la région
Profitant d'un emplacement stratégique, la Rive-Sud bénéficie d'une grande proximité avec l'industrie touristique de Montréal, et d'un contexte favorable au développement, notamment avec la mise en place du REM et sa concentration importante d’hôtels urbains.
Plusieurs attractions déjà présentes dans la région pourraient servir de pôles touristiques de développement, tels que le Vieux-Longueuil, le quartier Dix30 ou le mont Saint-Bruno. Le réseau de pistes cyclables du secteur et sa connectivité avec celui de Montréal pourraient également être attrayants.
Cela dit, le rapport propose plusieurs actions pour faire de la Rive-Sud une zone urbaine touristique plus dynamique d'ici 2030.
Il est notamment question d'établir des ententes de partenariat entre Tourisme Montérégie et les municipalités et MRC de la région, ainsi que de mener des exercices de concertation dans divers secteurs. On propose aussi de tisser des liens plus étroits avec Tourisme Montréal, et en général, d'établir une meilleure collaboration entre Tourisme Montérégie et les divers acteurs du milieu. Une adaptation de l'organisme aux défis du développement touristique du secteur est donc de mise. Ces actions renforceraient « le sentiment d'appartenance à une communauté récréotouristique commune, afin de favoriser une mobilisation accrue. »
Le rapport dénote également l'importance de se concentrer sur le développement du milieu hôtelier. Il faudrait « établir une stratégie hébergement/hôtels et commerces en collaboration avec les acteurs du milieu qui permettra à terme de diversifier l’offre commerciale dans certains
secteurs stratégiques et, ultimement, d’augmenter les dépenses moyennes et la durée des séjours ».
Si les objectifs de Tourisme Montérégie sont atteints, « les revenus de la taxe d’hébergement liées au territoire de la Rive-Sud rapporteront 6millions $ en 2030 » à l'OBNL.