La Santé en péril : des médecins réclament des investissements massifs STAT dans le logement social
(Image : FROHME) |
COMMUNIQUÉ - Dans le cadre d’une déclaration initiée à l’occasion de la Journée mondiale de l’Habitation, 25 médecins interpellent les gouvernements du Québec sur les risques que représente la crise du logement pour la santé des Québécois. Une initiative encadrée par la Fédération régionale des OSBL d’habitation de la Montérégie et de l’Estrie (FROHME).
«Nos patients sont de plus en plus nombreux à voir leur santé affectée par la crise [du logement] actuelle. Nous faisons face à des enjeux respiratoires, cutanés et infectieux liés à la salubrité de leurs domiciles, en plus de l’état de stress lié à la précarité du logement. Quand on connaît l’état actuel du système de santé au Québec, il serait dramatique de continuer sur cette voie», a martelé le Dr Félix-Le-Phat-Ho, porte-parole des médecins signataires sous l’initiative de FROHME.
Dans cette déclaration, l’importance du logement comme déterminant de la santé et les coûts importants qu’entraîne la réduction des dépenses en construction de logements sociaux sont mis de l’avant.
«Dans son rapport paru en 2015, la santé publique de Montréal rapportait déjà une étude qui estimait que 36% des domiciles où vivaient de jeunes enfants présentaient un facteur d'insalubrité lié à une humidité́ excessive ou à des moisissures. Cette même publication révélait que 26% des infections respiratoires chez les enfants sont dues à la salubrité des logements», d’ajouter le Dr Félix-Le-Phat-Ho.
Le groupe a été réuni à l’initiative de la Fédération régionale des OSBL d’habitation de la Montérégie et l’Estrie (FROHME), laquelle constate depuis plusieurs années les problèmes inhérents au manque de logement. En effet, pour la région de Montréal, Centraide du Grand Montréal évalue que 360 000 ménages doivent consacrer plus d’argent pour se loger et répondre à leurs besoins essentiels.
«Dans une telle situation, ce sont les soins et la nourriture qui seront négligés. Conséquemment, l’incapacité de bien se loger pour une grande partie de la population entraîne des répercussions considérables sur les services de santé et les finances publiques», explique Ivelina Nikolova, directrice générale de la FROHME.
Investir dans le logement social et communautaire: une action en faveur d’une société en santé.
«Pour sortir de la crise, les OSBL d’habitation sont un joueur incontournable. Leur modèle se base sur un véritable soutien communautaire ainsi qu’un accompagnement adapté en soins de santé», d’ajouter Denise Godbout, présidente des Habitations l’Équerre et membre du conseil d’administration de la FROHME.
Face à ce constat alarmant, l’ensemble des signataires et des membres de la FROHME interpelle le gouvernement à prendre action rapidement en investissant massivement dans la construction de logements sociaux et communautaires.
«Il faut changer radicalement notre regard sur le droit au logement, il s’agit d’un pilier non négligeable pour garantir une société en santé», de conclure Madame Nikolova.
La déclaration est disponible dans son entièreté sur le site web de la FROHME frohme.org/declaration