Le cégep Édouard-Montpetit prévoit une grève de cinq jours
Les syndicats du personnel de soutien (SPSCEM) et du personnel professionnel (SPPCEM) du cégep Édouard-Montpetit annoncent la tenue d’une grève générale de cinq jours, dès que le moment sera « jugé opportun ».
Lors des asssemblées générales du 20 janvier, les membres des deux syndicats ont voté à la majorité en ce sens, exprimant leur « mécontentement dans le contexte des négociations du secteur public ».
L’objectif de cette grève : « envoyer un message clair au gouvernement sur la véritable crise des conditions de travail vécue sur le terrain ».
Selon les chiffres de l’Institut de la statistique du Québec, la rémunération globale des employés de l’État québécois accuse un retard de 9,2 % par rapport aux autres salariés de la province.
Les syndicats des travailleurs de l’État, soit ceux œuvrant en éducation, en enseignement supérieur, en santé et services sociaux et autres services publics réclament une augmentation de salaire moyenne de 2 % sur trois ans, de 2020 à 2023. Sur le plan des conditions de travail, les syndicats demandent que le gouvernement investisse l’équivalent de 3 % la masse salariale afin de mettre en place des solutions concrètes et durables aux problèmes d’organisation du travail, dont l’ajout de personnel, la réduction des coûts des assurances et la reconnaissance professionnelle, entre autres.
Jusqu’à présent, le gouvernement avance une augmentation de salaire moyenne de 1,66 %, et limite ses engagements financiers pour ces milieux à 0,27 % de la masse salariale, soit moins de 100 M$ pour une masse salariale de 35 G$ et des dépenses de programmes de 87 G$, selon les données de la Centrale syndicale du Québec (CSQ).
Le SPSCEM et le SPCCEM considèrent les propositions du gouvernement « insultantes ».
Néanmoins, bien que le gouvernement semble vouloir mesurer ses actions envers les employés de l’État, la CSQ démontre que le Québec a les moyens d’octroyer ce que réclament ces travailleurs.
Selon la CSQ, l’écart qui sépare les revendications des offres du gouvernement est « minime », soit d’environ 500 M$ (1,5 %). Au niveau sectoriel, on parle d’un manque de 2,73 %, soit moins de 220 M$ pour tous les membres de la CSQ.
Considérant que le cadre financier actuel du gouvernement qui prévoit une marge d’augmentation des dépenses de programmes de 11 G$, les objectifs de la CSQ « n’ont rien pour mettre le Québec dans le rouge ».
Plus précisemment, les secteurs scolaire et collégiale nécessitent 10 M$ et 5,7 M$ respectivement.
Finalement, la CSQ pense que la situation des finances publiques permet des réinvestissements importants dans les conditions de travail des employés de l’État, malgré la crise sanitaire. Pour l’organisation, ces investissements « sont essentiels pour une relance économique équitable et la préservation de la qualité et de l’accessibilité de nos services publics ».