Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec dénonce l'austérité en Montérégie
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| Image : SFPQ |
Depuis le début de l'année 2025, plus de 3 000 postes auraient été abolis dans la fonction publique dans la province, une grande proportion de ceux-ci auraient été dans la région de la Montérégie, soit près de 7%.
C'est ce que déplorerait le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) avec leur toute nouvelle campagne intitulée : L’austérité se calcule en souffrances. Avec cette campagne, le SFPQ souhaiterait rappeler à la population que « derrière chaque emploi aboli, on retrouve des retards, des services inaccessibles et des citoyennes et citoyens déçus ».
Des actions de visibilité seraient d'ailleurs entreprises ce mardi 16 décembre par le Syndicat à Montréal et en Montérégie. À 10h au Viaduc de Mortagne sur l'autoroute 20 à Boucherville ainsi qu'à 13h au Viaduc Maurice-Duplessis sur l'autoroute 25 à Montréal.
« Chaque suppression de poste a des conséquences bien concrètes: des délais qui s’allongent, un accès réduit aux services et une véritable détérioration de la qualité de vie des Québécoises et des Québécois. Les appels sans réponse s’accumulent, les dossiers stagnent. Faute de personnel, 92 % des appels au Tribunal administratif du logement ne sont même pas pris en charge. À l’Indemnisation des victimes d’actes criminels, plus de 21 000 personnes attendent toujours une décision, et à l’Aide financière aux études, plus de 240 000 appels demeurent sans réponse. C’est la même chose du côté de l’environnement: on compte 3 000 inspections de moins chaque année pour surveiller nos sols, nos cultures et notre eau. », a affirmé Jean Lizotte, président régional du SFPQ.
Celui-ci a également rappelé que le gouvernement de la Coalition Avenir Québec (CAQ) souhaiterait aussi supprimer 2 000 postes de plus en 2026 dans le milieu de la fonction publique, ce qui serait assez préoccupant selon lui.
« Si la CAQ est sérieuse dans la volonté d’assainir les finances publiques, elle doit arrêter le gaspillage d’argent dans les contrats au privé. Il en coûte jusqu’au double du prix pour effectuer des travaux sur nos routes, répondre au téléphone et réaliser des projets informatiques. Le gouvernement préfère mettre à pied du personnel et se prive ainsi d’une expertise importante au profit de la sous-traitance, sans compter les nombreux dépassements de coûts comme on a pu le voir avec SAAQclic et le dossier de santé numérique », a ajouté M. Lizotte.
