Le vote par Internet s’invite en Montérégie
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Quatre villes de la Montérégie ont été sélectionnées pour participer au nouveau projet-pilote d’Élections Québec permettant aux électeurs de voter dans le confort de leur salon aux prochaines élections municipales.
Les candidatures des municipalités de Belœil, Sainte-Julie, Saint-Lazare et Saint-Jean-sur-Richelieu ont été retenues pour participer au projet, une première dans l’univers électoral québécois.
Dix-sept autres municipalités partout à travers le Québec tenteront l’expérience lors des prochaines élections municipales. Toutefois, seulement 10% de leur électorat pourront utiliser cette nouvelle méthode de scrutin, selon Élections Québec.
« Ça porte le nombre de participants à environ 300 000 personnes, réparties à la grandeur de la province. C’était primordial pour nous d’avoir une bonne diversité, surtout pour voir dans quelles régions le vote par Internet est le plus populaire », a expliqué la porte-parole de l’organisation, Julie St-Arnaud-Drolet.
Accessibilité avec un grand A
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’objectif de l’exercice n’est pas d’augmenter le taux de participation aux élections, mais d’en améliorer l’accès. En effet, en se penchant sur les résultats de l’expérience ailleurs dans le monde, Élections Québec a rapidement constaté que voter par Internet n’augmente pas le taux de participation.
« L’objectif est surtout de rendre le vote plus accessible, par exemple, aux personnes âgées ou vivant avec un handicap. Souvent, voter par Internet, c’est plus pratique que de se déplacer », a indiqué Mme St-Arnaud-Drolet.
Elle précise également que le vote en ligne ne sera jamais imposé. Ainsi, les électeurs inscrits au vote par Internet pourront tout de même changer d’avis et se rendre dans un bureau de vote.
La sécurité au cœur des préoccupations
On ne peut toutefois parler d’Internet sans penser aux enjeux de sécurité. D’ailleurs, cette préoccupation se retrouve au cœur des discussions d’Élections Québec, selon leur porte-parole.
« Le projet est justement piloté par Élections Québec pour s’assurer d’avoir un contrôle rigoureux. On a établi une centaine d’exigences pour notre fournisseur lors de l’appel d’offres. C’est vraiment tenu très serré », a-t-elle affirmé.
Premièrement, les électeurs devront s’inscrire par une plateforme gouvernementale robuste et sécuritaire, qui s’assurera de l’enregistrement du vote. Le dépouillement sera ensuite réalisé dans un environnement sécurisé non connecté à Internet et seulement accessible avec des clés de déchiffrement.
Ce projet pilote pourrait éventuellement être mis à l’essai aux élections provinciales, mais ce ne sera pas pour 2026, précise Élections Québec. Il faudra d’abord évaluer l’acceptabilité au sein de la population et s’assurer que tous les chefs de parti sont d’accord.
« C’est une démarche sur le long terme. On va laisser les technologies continuer d’évoluer. Pour l’instant, il n’est pas question d’implanter cette méthode de scrutin avant des années », a déclaré Julie St-Arnaud-Drolet.