En séance de conseil municipal, le maire de Varennes, Martin Damphousse, a indiqué que les centres de données d'Amazon Web Services (AWS) , qui n'emploient pas beaucoup de travailleurs, ne devraient pas fermer leurs portes. Le terrain que la mégapole américaine avait acheté l'automne dernier, par contre, a un avenir plus incertain.

Le géant du commerce web a annoncé le 22 janvier dernier qu'il fermerait tous ses entrepôts et centres de distribution au Québec, ce que plusieurs experts dénoncent, qualifiant la décision d'antisyndicale. Cela dit, les sept entrepôts d'Amazon, situés à Longueuil, Montréal, Laval et Coteau-du-Lac, cesseront leurs activités et coûteront l'emploi à 1903 salariés, et par extension, à 2765 travailleurs dans des compagnies de transports sous-traitantes.

Mais qu'en est-il des deux centres de données infonuagiques d'AWS qui sont installés à Varennes ? Martin Damphousse a indiqué au début de la séance du conseil de ville qu'il ne devraient pas fermer leurs portes.

« Nous avons chez nous deux grands bâtiments qui sont des centres de données d'Amazon. Il n'y a à peu près pas d'employés qui travaillent là, et il n'y a surtout pas aucun citoyen, de quelque région que ce soit, qui a accès à ces lieux-là [...] Ils devaient être installés à Montréal en 2016, et ils ont fait le choix de venir s'installer chez nous. Il n'y a aucune indication que ces deux centres-là se fermeraient. Sincèrement, ils feraient une très grave erreur, et on n'a pas du tout d'indice qu'ils vont fermer ça », a lancé le maire. 

Rappelons cependant que les propriétés d'Amazon à Varennes ne se limitent pas à ces centres de données. En octobre dernier, l'entreprise a acheté un terrain de plus de 900 000 pieds carrés situé sur le chemin de l’Énergie, pour une somme de 41 millions de dollars, dans le but d'y construire un entrepôt régional. Le futur de ce projet est plutôt clair selon M. Damphousse : « Ce projet-là, sans grande surprise, est mis sur la glace, probablement indéfiniment, parce que si tu fermes des entrepôts en opération, bien les chances d'en rouvrir d'autres sont particulièrement faibles. Donc les chances que ce grand terrain-là se retrouve sur le marché sont très fortes. Quand exactement ? Sincèrement, personne ne peut le prédire, mais ce qu'il faut surtout retenir, c'est que les installations de centres de données qui sont hébergées sur notre territoire [...] sont là pour rester. »