Les commissions locales de la Ville de Longueuil pourraient reprendre bientôt
La majorité des élus de la Ville de Longueuil a voté en faveur de la reprise des travaux des commissions locales, suspendus il y a près de deux semaines par la mairesse Sylvie Parent.
La motion figurait à l’ordre du jour de la séance extraordinaire, mardi après-midi, qui a été convoquée par la mairesse à la demande de l’opposition.
Si les échanges ont été relativement amers pendant cette assemblée, il en ressort toutefois que les commissions locales pourraient continuer leurs activités. L’opposition majoritaire et le conseiller Robert Myles ont voté pour leur reprise.
Il y a plus d’une dizaine de jours, le comité exécutif avait décrété leur arrêt, expliquant que les mandats et les modes de fonctionnements devaient être revus et clarifiés. Depuis, une motion de blâme et une motion de non-confiance avaient été déposées, signe que les relations entre les élus étaient particulièrement difficiles.
Une première séance extraordinaire avait été convoquée le 20 juin, puis une deuxième le 21 juin, mais elles avaient dû être ajournées puisque l’opposition les avait boycottés. Les élus demandaient plutôt à ce qu’elle se tienne le 26 juin.
Motions
Les deux motions ont été adressées mardi après-midi.
La première, à l’endroit du président du conseil, Jonathan Tabarah, avait comme essence de lui rappeler qu’il doit agir avec « retenue et prudence ».
En signant la motion de blâme déposée contre la mairesse de Longueuil, celui-ci n’a pas fait preuve de neutralité comme l’oblige son rôle. Par ailleurs, lorsque le conseil a abordé le règlement sur le contrôle des animaux, le mois dernier, M. Tabarah s’est permis un commentaire sur les pitbulls, alors qu’il aurait dû s’en abstenir. La motion de non-confiance visait ces deux comportements.
Selon l’opposition officielle, Sylvie Parent a « outrepassé ses pouvoirs et les décisions adoptées au conseil de ville » en ordonnant la suspension des commissions locales. Un geste qui représente un « affront à la démocratie », raison pour laquelle une motion de blâme a été déposée à son endroit.
Cynisme
Pendant la période d’intervention des élus, à la toute fin de la séance, des conseillers ont déploré l’état des choses.
« À sept mois depuis les dernières élections, on en est là. Le ton des documents qui ont été déposés aujourd’hui [motion de blâme et motion de non-confiance] en dit long sur l’état des choses. Moi je vous dirais que pour les citoyens, à l’heure actuelle, l’ensemble du conseil n’agit pas à la hauteur », a indiqué la conseillère indépendante Nathalie Boisclair.
Même son de cloche du côté de Steve Gagnon, pour qui les deux dernières semaines ont été « désolantes ».
Notons que le conseil se réunit à nouveau ce soir, à 19h, pour une séance ordinaire.