Les employés de Béton Provincial de Longueuil et LaSalle en lock-out depuis trois mois
![]() |
Les employés des usines de Béton Provincial à Longueuil et LaSalle en manifestation ce matin [Photo : CSN] |
Une cinquantaine d'employés des usines de Béton Provincial à Longueuil et à LaSalle, qui sont en lock-out depuis trois mois, ont manifesté ce matin au parc des Faubourgs à Montréal afin de revendiquer de meilleures conditions de travail à leur employeur.
Rappelons qu'en avril dernier, Béton Provincial a acheté l'entreprise Demix, et présenté le mois de novembre suivant « une offre financière au syndicat représentant les employé-es de LaSalle et Longueuil ». Il était question, selon la Confédération des syndicats nationaux (CSN), d'un gel salarial jusqu'en 2027, suivi de 2 % d'augmentation annuelle en 2028 et 2029, de la fin de la contribution de l'employeur au régime de retraite, correspondant à 5,5 % du salaire gagné, pour la remplacer par une prime de 0,50 $ l'heure travaillée, ainsi que du remplacement du régime d'assurance actuel par un nouveau régime modulable, payé par les employés.
Visiblement, ces conditions n'ont pas plu aux employés des deux usines. Ils ont unanimement rejeté les demandes de l'employeur, et adopté un mandat de grève de 10 jours. Avant qu'ils n'utilisent une seule de ces journées, Béton Provincial a répondu en déclenchant un lock-out. Mis en place le 5 décembre dernier, il perdure donc depuis trois mois, chose que le syndicat dénonce.
La CSN indique par voie de communiqué que les employés des usines « reprochent à l'entreprise d'André Bélanger de chercher à niveler vers le bas les conditions de travail de l'ensemble de l'industrie du béton », notamment avec son exigence de gel salarial sur une période de quatre ans. La dernière manifestation des employés a eu lieu le 5 février dernier. Ils demandent donc à ce leur régime de retraite et d'assurance collective soit maintenu tel qu'il est, et que l'employeur leur accorde une augmentation salariale de 18% sur quatre ans.
Béton Provincial n'a pas voulu commenter la situation.