Lettre à Jean-François Lisée
Il n’y a pas de honte à avoir honte de votre parti.
Monsieur Lisée, il n’y a pas de honte à avoir honte de votre parti pour l’injustice qu’il a commise envers les retraités de l’État en 1982.
Cette injustice produit toujours ses effets pervers qui s’amplifient sévèrement d’ailleurs année après année. Les victimes en souffrent.
Votre parti a désindexé les rentes de retraite des retraités des secteurs public et parapublic en invoquant de faux motifs. Les ténors de votre parti ont allégué que l’inflation élevée allait vider les fonds de retraite. Rien de plus faux ! Le taux d’inflation était de 12,3 %, mais les rendements étaient de 28,1 %. Les fonds ne se vidaient pas, ils s’emplissaient.
Monsieur Lisée, cette saignée du pouvoir d’achat des retraités de l’État fait plus mal que jamais. Rentes qui restent fixes, et, augmentations qui fusent de partout s’opposent comme un diable à l’eau bénite.
Vous avez dit : « Il faut savoir reconnaître ses erreurs ». Je vous dis : Il n’y a pas de honte à avouer ses torts, mais encore faut-il les réparer.
Le Parti Québécois a erré, le Parti Québécois a délibérément laissé les retraités pour compte.
Monsieur Lisée, votre parti fait depuis 1982 de l’aveuglement volontaire, mais les retraités se souviennent (ils s’en sont souvenus aux dernières élections).
À vous d’agir pour que cessent la honte de votre parti, la souffrance de ses victimes et l’amertume de ses ex-militants.
Aline Couillard
Retraitée du RREGOP