Nouveau pont Champlain : des composantes québécoises…et d’ailleurs!
Le nouveau pont Champlain reliera la Rive-Sud à Montréal, mais les pièces utilisées pour sa construction vont tout de même requérir le savoir-faire de toute la province…, et même d’un peu plus loin!
D’abord, le consortium Signature sur le Saint-Laurent (SSL) assure que 75 % des contrats de sous-traitance ont été octroyés à des entreprises québécoises. De la Montérégie, en passant par le Centre-du-Québec, et jusqu’en Mauricie, plusieurs régions du Québec mettent la main à la pâte pour contribuer au pont le plus utilisé au pays.
Mais une composante du pont a nécessité le savoir-faire d’entreprises espagnoles, situées en banlieue de Séville, à quelque 5500 km du chantier québécois. Cette composante, appelée demi-chevêtre, peut peser jusqu’à 300 tonnes! Elle arrive par bateau, à partir de la côte ouest espagnole.
«Il s’agit de pièces très complexes. Il n’y a pas beaucoup de fabricants au Québec qui sont capables de les faire, et ils sont tous occupés présentement», a donné comme explication André Mylocopos, vice-président aux opérations pour une des firmes qui composent le consortium SSL.
Un des fabricants espagnols doit tout de même transporter les pièces de 300 tonnes sur une vingtaine de kilomètres sur route avant d’arriver au port. Ironiquement, on doit même traverser un pont pour s’y rendre, ce qui rend le travail pour le moins fastidieux. Au moment de traverser, il ne reste que 50 cm de chaque côté du véhicule pour manœuvrer, assure M. Mylocopos.
«C’est un pont à câbles. Tu n’a pas le droit de te tromper», a-t-il ajouter, pour témoigner de la complexité de l’exercice.
Malgré ces contraintes, SSL assure que les travaux seront exécutés dans les temps et que le projet sera livré pour novembre 2018.