Pour augmenter le nombre de logements sociaux et abordables sur son territoire, la Ville de Longueuil demande à la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, de modifier la Charte de la Ville pour accorder à Longueuil le droit de préemption.

Le droit de préemption donnerait une priorité d’achat à la Ville de Longueuil pour acquérir des propriétés au prix du marché au moment de sa mise en vente.

Une mesure qui permettrait à la Ville de Longueuil de cibler des immeubles ou des terrains d’avance, afin d’y réaliser des projets au bénéfice de la communauté, tels que des logements sociaux ou abordables, des parcs et des espaces verts, des bibliothèques et des centres sportifs ou communautaires.

Actuellement, lors d’une acquisition, la loi présume que les municipalités doivent payer la valeur marchande maximale au propriétaire en plus de débourser une indemnisation financière.

« Le cadre législatif actuel fait en sorte que les acquisitions par voie d’expropriation peuvent atteindre des sommes faramineuses, ce qui ne permet pas à la Ville de se porter acquéreuse, soulève la mairesse Sylvie Parent. Le droit de préemption est un moyen supplémentaire dont nous avons besoin pour contrer la pénurie de logements sociaux et abordables sur notre territoire. »

Présentement, la rareté des terrains disponibles sur le territoire de Longueuil empêche la Ville d’acquérir ceux qui lui sont nécessaires pour répondre aux besoins des citoyens.

Seule la Ville de Montréal bénéficie du droit de préemption à travers la province.

Quelques données

La Ville de Longueuil est une des municipalités du Québec avec un des plus faibles taux d’inoccupation. En effet, la Ville compte un taux de 1,2 %, le plus bas en 15 ans.

De plus, la hausse du loyer moyen contribue à la détérioration de la situation déjà précaire des ménages locataires à faibles revenus. Actuellement, le loyer mensuel moyen s’élève à 900 $ à Longueuil et à 1 094 $ pour une habitation de 3 chambres à coucher et plus.