Longueuil : feindre la mort pour contrer l’austérité
Quelques dizaines de manifestants des milieux communautaires de Longueuil se sont écroulés au sol dans un centre local d’emploi pour signifier leur indignation devant «l’insuffisance des prestations d’aide sociale» au Québec.
Les militants souhaitaient ainsi, dans un geste symbolique de dénonciation, démontrer les effets négatifs qu’a eus l’adoption de la Loi 70 sur les prestataires d’aide sociale.
«Cette loi a pour effet de resserrer les règles à l’aide d’une approche coercitive et punitive, ce qui augmente la vulnérabilité des citoyens qui bénéficient de l’aide sociale», a expliqué à TVRS Marie-Christine Plante, porte-parole pour le Comité d’actions politiques (CAP) de Longueuil.
Chacun des manifestants arborait, près de leur corps écroulé, une pancarte qui décrivait les défis quotidiens auxquels font face les citoyens qui reçoivent l’aide sociale. «Itinérance», «austérité» et «stigmatisation» sont aux nombres des causes derrière la mort simulée de ces manifestants.
Distribution des richesses
Les militants ont ensuite convergé vers la Place Longueuil afin d’occuper les bureaux de Revenu Québec dans le but de dénoncer «l’évasion et l’évitement fiscal des riches, des grandes compagnies et des banques ainsi que de faire la promotion d’un modèle fiscal basé sur la redistribution de la richesse».
«La forte mobilisation démontre que le mouvement communautaire est indigné par les actions du gouvernement et souhaite des changements immédiats en matière de lutte à la pauvreté et de financement des groupes communautaires autonomes», a mentionné le CAP de Longueuil.
Ces actions de dérangement, organisées par le CAP Longueuil, avaient lieu dans le cadre d’un mouvement provincial de mobilisation des organismes communautaires autonomes. Ces dernières réclament du gouvernement provincial le réinvestissement de 475 millions $ par année dans le réseau.