Longueuil : la Ville octroie un permis où la construction est interdite
La Ville de Longueuil a délivré un permis pour la construction d’une résidence, mais elle exige désormais que les travaux cessent sur-le-champ.
C’est que l’emplacement de la future maison a été désigné dans le boisé Maricourt, une zone, qui, selon la Ville, est protégée par un Règlement de contrôle intérimaire (RCI) qui y interdit l'abattage d'arbres.
Si l’on compare l’état actuel des lieux avec une photo satellite prise en mai dernier, force est de constater que plusieurs dizaines d’arbres ont été coupés.
De l’aveu même de la Ville, il s’agit d’une erreur. Une enquête administrative a d’ailleurs été lancée à l’interne pour tenter de comprendre les circonstances qui entourent cette bévue.
C’est la Direction de l’aménagement et de l’urbanisme qui est responsable de l’octroi d’un permis de construction.
Dédommagement ?
Bien sûr, il est raisonnable de croire que le citoyen qui possède la terre a déjà investi plusieurs milliers de dollars dans la construction de la résidence unifamiliale et donc, qu’un dédommagement est à prévoir.
À cet égard, Flavie Côté, porte-parole pour la Ville de Longueuil, assure que la Ville assumera ses responsabilités. «Il n’y a pas de discussion en cours en ce moment avec le propriétaire, mais il y a une ouverture du côté de la Ville», a-t-elle expliqué à TVRS en milieu d’après-midi.
Par ailleurs, un recensement de tous les terrains situés dans des secteurs où le développement n'est pas autorisé a été organisé «afin d'éviter que la situation ne se reproduise».
« La protection des écosystèmes n'est pas négociable. Nous prendrons les mesures nécessaires pour faire respecter la réglementation en vigueur et nous assurer de la protection intérimaire des milieux à documenter», a expliqué la mairesse de Longueuil, Caroline St-Hilaire.
La Ville a indiqué qu’il était trop tôt pour décider s’elle allait exiger le reboisement du terrain décimé.
Cet aveu de Longueuil survient au moment où une mésentente persiste entre l’agglomération et la Ville de Saint-Bruno sur la protection du boisé des Hirondelles.