Manifestation du Comité logement Rive-Sud au Tribunal administratif du logement
(Photo: TVRS) |
Le Comité logement Rive-Sud tenait jeudi matin une manifestation aux bureaux longueuillois du Tribunal administratif du logement (TAL), pour réclamer que l'organisme réponde aux demandes des locataires.
C'est avec des trompettes, des pancartes et des téléphones jouets que la quinzaine de manifestants sont entrés dans l'édifice situé au 201, place Charles-LeMoyne, près du métro Longueuil. À savoir ce qui a poussé le regroupement à se manifester au Tribunal ce jeudi, l'organisatrice communautaire du Comité logement Rive-Sud, Caroline Vohl, indique en entrevue avec TVRS que les locataires n'ont pas de réponse aux demandes qu'ils effectuent par téléphone auprès du TAL. « Nous sommes venus aujourd'hui parce que quand les locataires rejoignent quelqu'un à la Régie du logement, ils reçoivent des réponses un peu partielles, ça les rend plus confus qu'autre chose. »
Mme Vohl ajoute que les comités logement n'ont pas forcément les mêmes ressources que le TAL et que l'un des mandats de l'organisation gouvernementale est de donner de l'information aux locataires et propriétaires. Or, cette information peut s'avérer difficile à obtenir, surtout pour des locataires qui n'ont pas accès à internet. « Ils sont obligés d'attendre parfois très longtemps au téléphone. Parfois, ça fait des jours que les locataires essaient et ils finissent par nous appeler nous. On a aussi un devoir d'information, mais on estime que le TAL a un peu oublié, avec les années, son mandat et que ce n'est pas bien adapté au besoin d'informer les locataires sur leurs droits. » Le thème de la manifestation était d'ailleurs « Dring dring?!, le TAL ne répond pas! »
Longs délais pour les demandes des locataires
Selon l'organisatrice communautaire, un autre aspect justifiait la manifestation: les délais plus longs pour traiter les demandes des locataires que celles des propriétaires. Mme Vohl cite en exemple les cas de harcèlement, de négligence ou de réparations qui ne sont pas effectuées. « Dans toutes ces situations, les locataires attendent très très longtemps, parfois plus d'un an pour de nouveaux dossiers. Quand c'est les propriétaires qui veulent faire une demande au tribunal, par exemple pour un manque de paiement, là, ça va très rapidement, ça peut être réglé en un mois. »
Depuis 2018, le Comité logement Rive-Sud indique que les demandes d'aide à son service d'information juridique ont augmenté de 134%. 2018 est d'ailleurs l'année que le Comité identifie comme celle du début de la crise du logement.