Des tests de déneigement seront réalisés cet hiver sur la piste multifonctionnelle du pont Jacques-Cartier en vue d'une ouverture permanente, mais la Société des ponts Jacques-Cartier et Champlain Incorporée (PJCCI) ne peut toutefois pas garantir à quel moment le lien cyclable sera accessible à l'année.

La Société des ponts Jacques-Cartier et Champlain Incorporée maintient la piste multifonctionnelle ouverte «jusqu'à ce que les conditions climatiques rendent son accès non sécuritaire».

Cette année, la piste a fermé le dimanche 10 décembre.

«Dans le but de répondre à la demande croissante d'un lien cyclable ouvert douze mois par année et après avoir analysé la viabilité hivernale de la piste, la Société lancera au cours de cette année un projet pilote visant à explorer des solutions non conventionnelles adaptées aux réalités de la piste du pont Jacques-Cartier», peut-on lire sur le site de PJCCI.

Des produits déglaçants, un équipement mécanique et certaines technologiques moins «traditionnelles», comme le déneigement à partir de plaques chauffantes, seront notamment étudiés, explique Cathy Beauséjour, conseillère en communications.

«Les résultats obtenus cet hiver nous permettront de déterminer quand la piste sera ouverte à longueur d’année», indique-t-elle également.

Mme Beauséjour note par ailleurs que l'entretien de la piste multifonctionnelle est un «défi technique», puisque «des habitations et des voies de circulation» sont en dessous.

Pour une ouverture hivernale de la piste multifonctionnelle

«La fermeture de la piste enlève à nouveau aux piétons et aux cyclistes de Montréal et de la Rive-Sud pour plusieurs mois le seul lien entre les deux rives», laisse savoir l'Association des piétons et cyclistes du pont Jacques-Cartier.

«Pour démontrer que cette fermeture est inacceptable», l'Association tient une manifestation ce samedi 16 décembre au parc des Vétérans à Montréal.

L'Association des piétons et cyclistes du pont Jacques-Cartier souhaite l'ouverture de la piste cyclable «dès l'hiver prochain».

«On nous a refusé une participation aux tests de déneigement, pour que l'on puisse déterminer si les alternatives fonctionnent, mais on est consulté par PJCCI à d'autres niveaux, ce qu'on apprécie beaucoup», indique sur une note plus positive Mike Muchnik, co-porte-parole de l'Association.

M. Muchnik critique néanmoins «l'argument de sécurité» dont semble «se servir» PJCCI.

«Ils ne justifient pas la fermeture de la piste multifonctionnelle par des données empiriques. Ce qu'ils nous disent relève beaucoup plus de l'émotion, de la peur du danger», explique-t-il.