Première activité complétée du Plan de développement de la zone agricole du Roussillon
La deuxième mouture du Plan de développement de la zone agricole (PDZA) du Roussillon a été lancée au printemps de 2019, et la première activité du 9 janvier dernier portait sur la promotion des bonnes pratiques agroenvironnementales et la protection des bandes riveraines.
Le PDZA est un plan d’action visant à mettre en valeur l’agriculture d’une MRC en favorisant le développement durable des activités agricoles.
Dans la MRC du Roussillon, « c’est 73 % du territoire qui est consacré aux terres agricoles », affirme Mélanie Cloutier, coordonnatrice aux communications de la MRC.
Le but de ce plan, c’est que « les citoyens du Roussillon consomment davantage de produits du Roussillon », soutient Frédéric Paré, chargé de projet en développement agroalimentaire.
Les principaux enjeux diagnostiqués sur le territoire du Roussillon portent sur l’accès à l’information, la cohabitation entre les citoyens-agriculteurs et les autres résidents, la mise en valeur et le développement des activités agricoles complémentaires, l’établissement de nouvelles entreprises ou l’expansion d’entreprises déjà établies, et sur la conservation des sols, la qualité de l’eau et la biodiversité en milieu agricole.
L’activité du 9 janvier sur la promotion de bonnes pratiques agroenvironnementales et la protection des bandes riveraines était consacrée aux agriculteurs et agronomes afin de les « sensibiliser à l’importance de respecter trois mètres de végétations naturelles sur les rives des cours d’eau pour les préserver », explique Frédéric Paré.
Une cinquantaine de participants se sont prêtés au jeu.
En collaboration avec l’Union des producteurs agricoles (UPA) Montérégie, cette première activité venait appuyer le thème de la tournée de formations de l’UPA sur « la pertinence économique de prendre soin des bandes riveraines », précise M. Paré.
Ainsi, la formation de l’UPA était accompagnée de deux autres présentations de la Société de conservation et d’aménagement des bassins versants de la Zone Châteauguay (SCABRIC), qui fait la promotion du respect des cours d’eau, et de l’Agence géomatique montérégienne GéoMont qui mène une étude sur le développement des bandes riveraines en milieu agricole.
« Les citoyens, autant que les agriculteurs, ont intérêt à prendre soin des bandes riveraines », assure Frédéric Paré. Des intérêts économiques, car les cours d’eau ne méritent pas ou peu d’entretien si on les laisse dans leur état naturel, et des intérêts écologiques, en protégeant la qualité de l’eau et la biodiversité.
Selon Pierre Laprise, chargé de projet pour les cours d’eau, « la protection des bandes riveraines est une politique gouvernementale en place depuis 1998, sous le nom de La Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables (PPRLPI). » Ainsi, cette norme doit être conformée par les villes en l’inscrivant dans leurs règlements municipaux.
Les MRC, quant à elles, ont le devoir de vérifier l’application réglementaire et d’intervenir auprès des agriculteurs sous forme de discussions et de diffusion d’informations.
« Cette activité est le début de la promotion de l’amour des bandes riveraines, mais cela va prendre du temps avant d’avoir un territoire agricole admirable », affirme avec un certain enthousiasme M. Paré.