Première politique d’agriculture urbaine à Brossard
Le conseil municipal de la Ville de Brossard a adopté sa toute première politique d’agriculture urbaine, réalisée par une démarche de consultation publique et en collaboration avec le Laboratoire sur l’agriculture urbaine (AU/LAB).
Par l’entremise d’un sondage en ligne et en kiosques, la Ville de Brossard a pu déterminer les mesures à prendre pour accompagner les citoyens qui pratiquent l’agriculture urbaine et faciliter la mise en place de pratiques mieux adaptées.
À Brossard, 75 % des répondants pratiquent l’agriculture urbaine dans leur cour arrière et 32 % sur un balcon ou une terrasse. D’autres la pratiquent en façade ou sur le côté d’un bâtiment, d’autres au moyen d’arbres fruitiers, tandis que seulement 3 % se servent de leur toit. Ces données permettent de comprendre l’approche qu’utilisent les citoyens de Brossard quant à l’agriculture urbaine.
Selon les répondants, les principaux freins pour l’exercer sont le manque d’espace chez soi, le coût et le temps nécessaire à consacrer, l’absence d’accès aux jardins communautaires, l’absence de connaissances et les règlements des immeubles.
Ainsi, ce document élaboré sur un horizon de 10 ans regroupe des orientations qui feront figure de lignes directrices pour l’implantation de pratiques d’agriculture urbaine sur l’ensemble du territoire de Brossard, incluant la zone agricole, et qui seront incorporées aux plans stratégiques et aux divers projets de la Ville.
« Avec l’adoption de cette politique, Brossard s’assure de mettre en place des initiatives intégrant tous les aspects du développement durable pour accroître le bien-être de sa population et de ses employés. Préserver la biodiversité, réduire les îlots de chaleur, lutter contre l’insécurité et le gaspillage alimentaire, et favoriser l’entraide et les rencontres intergénérationnelles ne sont que quelques avantages et bénéfices de l’agriculture urbaine », a mentionné la mairesse de Brossard, Doreen Assaad, par voie de communiqué.
La politique présente une liste des possibilités de développement de l’agriculture urbaine en fonction des zones du territoire. Par exemple, en zone résidentielle, des potagers, des jardins collectifs ou des poulaillers domestiques sont proposés. En zone publique, la Ville de Brossard est ouverte pour l’ajout de jardins communautaires, de jardins et de fermes pédagogiques pour les écoles, des ruches et des poulaillers collectifs, des fermes et des vergers communautaires, etc. Tout comme elle encourage les zones industrielles à opter pour des fermes urbaines ou des serres commerciales.
Pour les zones agricoles, Brossard souhaiterait la mise en place de fermes maraîchères d’insertion sociale, pédagogiques, collectives, ou encore de produits biologiques.
Orientations et pistes d’action
Par ce document, la Ville de Brossard s’engage au développement de l’agriculture urbaine en suivant sept principes et en proposant des réalisations à court, moyen et long terme. Ainsi, la Ville souhaite agir collectivement et déployer les efforts nécessaires pour devenir une ville nourricière; mettre en valeur les possibilités pour devenir une référence en agriculture urbaine; affirmer son engagement en matière d’agriculture urbaine; promouvoir le développement d’une agriculture commune et inclusive en plus de conférer à Brossard une identité propre; favoriser la création de partenariats entre les divers acteurs; informer, sensibiliser et éduquer la population aux dimensions et enjeux de cette pratique; encourager l’implication des citoyens dans les projets d’agriculture urbaine et reconnaître celle des bénévoles.
La vision : que d’ici 2030, la moitié des résidents de Brossard aient accès à des aliments issus de l’agriculture urbaine sur le territoire.