Près de 15 000 signalements à la DPJ Montérégie en 2018
Le nombre de signalements à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) de la Montérégie a bondi de 10 % entre 2017-2018 et 2018-2019.
Cette augmentation a été révélée dans le cadre du dépôt du bilan pour 2018-2019. Celui-ci montre aussi une augmentation importante de certaines causes de signalement, notamment les abus physiques et les risques d’abus physiques, qui ont augmenté de 18 %.
La majorité des appels, soit 34,7 %, sont faits pour négligence et risque sérieux de négligence, suivi par les abus physiques et risque sérieux d’abus physiques, qui totalisent 28 % des signalements, et par les mauvais traitements psychologiques, qui représentent 19 % des appels.
Autre fait important de ce rapport, la majorité des signalements sont faits par les milieux scolaires, de garde et les différents organismes. Seuls 8 % des appels proviennent de la communauté et 16 % du milieu familial.
Pour la directrice de la DPJ de la Montérégie, Josée Morneau, ces données s’expliquent notamment par la hausse de la sensibilisation faite auprès des organismes, des services de garde et des milieux scolaires. « Ce sont eux qui partagent le quotidien des enfants. Je le dis souvent, ce sont mes yeux et mes oreilles. Quand ils voient des anomalies, ils doivent les adresser. »
Mme Morneau souligne cependant l’importance du rôle des individus dans le bien-être des enfants. « Chaque personne doit se sentir responsable et développer le réflexe d’appeler. Quand on observe un enfant ou des difficultés chez un parent, on peut avoir le sentiment que ce n’est pas notre responsabilité, mais c’est toujours préférable d’appeler plutôt que de ne pas le faire », explique-t-elle.
La DPJ soufflait également ses 40 bougies depuis sa création en janvier 1979. Selon Mme Morneau, des ajustements ont été faits à travers le temps, notamment au niveau des lois, mais aussi chez les connaissances et les interventions des intervenants. Elle soutient cependant que trois enjeux importants demeurent : travailler sur les conditions de vie des enfants, notamment sur les facteurs de pauvreté, offrir des services en amont et faire de la prévention et poursuivre la formation du personnel. « La DPJ est un service de bout de ligne, si on offre des services au moment opportun on peut éviter que les situations se détériorent. »