Réactions mitigées face aux nouveaux condos locatifs dans le Vieux-La Prairie
La construction des nouveaux condos locatifs LeVIVO sur la rue Saint-Laurent, au cœur du Vieux-La Prairie, a reçu un accueil mitigé sur les réseaux sociaux.
Certains citoyens ont manifesté leur déception concernant l’architecture moderne de l’endroit qui, selon eux, contraste avec celle du site patrimonial.
« Je trouve ça malheureux, ça brise tout le paysage. Ils auraient dû garder ça pareil comme le reste du Vieux-La Prairie », a affirmé Denis Mercier, résident de la rue Saint-Laurent.
D’autres s’inquiètent du nombre de stationnements de l’endroit, soit une cinquantaine environ pour 34 unités, et de l’augmentation de la circulation automobile dans le quartier.
Avant la construction de l’endroit, le propriétaire et promoteur des condos locatifs LeVIVO, David Simard, a dû faire approuver les plans par le ministère de la Culture et des Communications (MCC), étant donné l’emplacement au cœur d’un site patrimonial déclaré.
Dans un courriel, le MCC explique qu’un site patrimonial « est constitué de témoignages de différentes époques » et qu’il favorise « de nouvelles constructions s'inspirant des caractéristiques historiques du milieu d'insertion […] sans imiter les bâtiments existants ».
Des instructions que David Simard affirme avoir suivies. « On ne peut pas faire de l’imitation de vieux parce qu’on évolue. On a fait un rappel à l’architecture du Vieux-La Prairie avec un revêtement en acier galvanisé sur la toiture et avec une brique qui se rapproche de celle que la briqueterie de La Prairie faisait. »
D’autres modifications ont été faites afin que le nouveau bâtiment s’harmonise au site, sans pour autant imiter l’architecture d’une autre époque. La hauteur de celui-ci est donc passée de trois étages à deux, un stationnement souterrain a été inclus, la façade donnant sur la rue, qui était droite auparavant, a été modifiée afin d’y créer des décrochés. Celles-ci donnent l’impression qu’il s’agit plutôt de quatre petites maisons, soutient M. Simard.
« Il y a des contraintes de construction qui font qu’on a un terrain d’environ 60 000 pieds carrés et on doit, selon le règlement de la Ville, utiliser un pourcentage assez élevé du terrain. On ne peut pas dire on construit une petite maison sur le terrain », a expliqué David Simard.
Pour Donat Serres, maire de La Prairie, la densification de la population est un enjeu qui explique entre autres l’arrivée des condos. « On ne peut pas empêcher les gens de vendre leur maison. […] Il va y avoir un redéveloppement, on ne peut pas être contre ça. Étant donné qu’il y a un moratoire sur les terres agricoles, on doit redynamiser à l’intérieur des infrastructures en place. »