L'Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) procédera dès demain à la deuxième phase de sa refonte tarifaire. Résumé des principaux changements et ajouts que cela implique pour les usagers.

Avant même que n'existe l'ARTM, la volonté de réaliser un changement dans les titres de transport en commun se faisait sentir au sein des autorités régionales. C'est que comme le mentionne le conseiller aux Affaires publiques et aux relations médias de l'organisme, Simon Charbonneau, « on passe de 750 titres à une centaine, on passe de 17 grilles à une seule grille unifiée et on passe de huit zones à quatre. »

Ainsi, deux familles de titres de transport seront disponibles pour l'ensemble des réseaux de transport régis par l'ARTM. La première est la famille bus, qui donne des accès uniquement aux lignes d'autobus dans les différentes zones. La deuxième famille est celle des titres tous modes, qui peuvent pour leur part être utilisés avec n'importe lequel des moyens de transport, incluant éventuellement le Réseau express métropolitain, les trains de banlieue, le métro et les autobus.

Autre particularité : le titre tous modes permet aux usagers de se déplacer avec un même titre et d'effectuer des correspondances entre différents moyens de transport dans un intervalle de deux heures après la première utilisation de celui-ci. M. Charbonneau indique que « les gens qui prennent le bus pour aller au terminus de Longueuil afin de prendre le métro doivent présentement acheter un titre du RTL pour l'autobus, suivi d'un titre pour prendre le métro. Le titre tout mode permet plutôt d'emprunter les deux moyens de transport avec le même titre. » 

À savoir si cette refonte tarifaire aura un effet économique sur l'ARTM, le conseiller répond que ces changements seront à revenus constants. « Les revenus restent les mêmes pour l'ARTM, car on mise sur le nombre plus élevé d'usagers dans le transport en commun. »

Avec la tarification qui sera plus simple, l'organisme estime que davantage de personnes seront tentées d'utiliser le transport en commun, une clientèle bien nécessaire alors que la pandémie a fait en sorte de faire baisser grandement l'achalandage du transport collectif dans les deux dernières années. « On calcule désormais nos prévisions avec 85 % de l'achalandage de 2019 étant donné que les citoyens adoptent entre autres des nouvelles habitudes liées au télétravail. »

Nouveautés à venir

Quant aux nouveautés que les usagers peuvent s'attendre à observer au courant des prochaines années, M. Charbonneau indique que l'ARTM travaille présentement à faciliter l'achat de titres de transport. Ceux-ci ne peuvent pour le moment être achetés qu'aux billetteries ou avec le lecteur de cartes OPUS branchable sur des ordinateurs. « On est le premier juillet : à pareille date l'an prochain, les usagers vont être en mesure d'utiliser leur téléphone cellulaire pour recharger leur carte OPUS. Ça veut dire qu'ils auront avec eux une billetterie pour mettre leurs titres. »

Un projet pilote est également en cours à Laval et permet de payer des passages dans l'autobus avec sa carte de crédit plutôt que de le faire avec de l'argent comptant. Si le projet continue de bien se dérouler, les usagers pourront d'ici les prochaines années avoir le même type de possibilité dans les autobus de la Rive-Sud et pourraient même payer avec leur carte de débit.