Réforme du système de collecte sélective : la CMM se réjouit
Le gouvernement du Québec a annoncé une réforme du système de collecte sélective afin d’améliorer la gestion des matières recyclables de la province. Plusieurs organisations saluent cette décision, comme la Communauté métropolitaine de Montréal qui a déjà déposé plusieurs recommandations sur cet enjeu.
Les villes ne sont désormais plus responsables de leurs matières recyclables. Ce sera aux entreprises d’assumer, du début à la fin, les produits et les emballages mis sur le marché. De plus, tous les contenants de boissons (plastique, verre, métal, carton) seront consignés, visant à renforcer leur récupération. Et puis, le gouvernement planifie injecter 30,5 M$ pour la modernisation des centres de tri.
Le règlement complet de cette réforme est prévu pour 2022, et les premières actions, pour 2025.
Malgré un temps d’attente de plusieurs années, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) se réjouit d’une telle annonce. La responsabilité élargie des producteurs, la modernisation des centres de tri, la création de nouvelles filières locales et l’amélioration de la qualité des matières récupérées faisaient partie des pistes de solution de la CMM, qui ont d’ailleurs été présentées en commission parlementaire.
Ces recommandations découlent du projet de modification du Plan métropolitain de la gestion des matières résiduelles (PMGMR) qui vise à recycler 70 % des matières recyclables d’ici la fin 2020, de récupérer 60 % des matières organiques d’ici 2025 et de recycler ou valoriser 80 % des résidus de béton, de brique et d’asphalte.
Par ce plan, la CMM souhaite également trier à la source ou acheminer vers un centre de tri 70 % des débris de construction, de rénovation et de démolition du secteur du bâtiment, et ramener la quantité de matières résiduelles éliminées à 700 kg par habitant par année.
Selon les données de la CMM, le taux de récupération des matières recyclables est passé de 46 % à 60 % de 2006 à 2016 et celui des matières organiques de 8 % à 18 % pour la même décennie.
Le premier PMGMR proposait 28 mesures à établir de 2015 à 2020. L’abolition des sacs de plastique et l’imposition du compostage dans les ménages sont un exemple des actions posées par la CMM. Toutefois, suite à une consultation publique du mois de mai dernier, la CMM veut continuer de s’impliquer dans l’amélioration de la gestion des matières résiduelles sur son territoire.
« Dans le contexte actuel, il était urgent d’agir et nous sommes très satisfaits de voir que le gouvernement du Québec a entendu nos recommandations. Les municipalités de la CMM sont prêtes à collaborer activement pour une mise en œuvre réussie de cette réforme », a déclaré la mairesse de Montréal et présidente de la Communauté métropolitaine de Montréal, Mme Valérie Plante, par voie de communiqué.
Rappelons que la CMM abrite 82 municipalités du Grand-Montréal, notamment les villes de l’Agglomération de Longueuil et des MRC de La Vallée-du-Richelieu, de Marguerite-D’Youville et du Roussillon.