Même s'il n'y a eu «aucun déblocage» à la table de négociations, les grèves illimitées des chauffeurs d'autobus de la Rive-Sud, prévues aujourd'hui et demain, sont reportées au lundi 23 avril, le temps de participer à des rencontres «de dernière chance».

«Comme on est de bonne foi, nous voulons laisser une dernière chance aux négociations. Les transporteurs scolaires ont jusqu'au 23 avril pour comprendre que leurs offres salariales sont inacceptables», a signifié Jean Chartrand, le leader syndical des conducteurs d'Autobus Rive-Sud division Longueuil et Sainte-Julie.

À la demande de l'employeur, des rencontres devant une conciliatrice se tiendront incessamment.

Si un éventuel conflit de travail devait se déclencher dans deux semaines, des milliers d'élèves des commissions scolaires Marie-Victorin et des Patriotes seront touchés.

Rappelons que la rémunération des chauffeurs d'autobus est au cœur du litige. Une augmentation salariale d'environ 1% par année est proposée par les transporteurs scolaires, alors que l'année dernière seulement, l'Indice des prix à la consommation était majoré à 1,8%, déplorent les employés.

Le gouvernement du Québec est lui aussi tenu responsable: le ministre de l'Éducation remet une enveloppe aux commissions scolaires pour le transport des élèves, qui à leur tour, gardent une partie pour effectuer certaines opérations. Cette année, «un maigre» 1,43% a été ajouté à cette enveloppe, un montant largement critiqué.

Par ailleurs, les conditions sont d'emblée difficiles pour les conducteurs d'autobus, qui gagnent en moyenne 20 000$ par année, rappelle le syndicat des Teamsters.