Dans une lettre ouverte publiée lundi dans La Presse, la mairesse de Longueuil revient sur la démission de son homologue de Gatineau et aborde la nécessité d'un changement de culture politique au sein des municipalités du Québec.

Dans sa lettre, Catherine Fournier insiste sur l'importance cruciale de définir des normes claires et des processus uniformes pour résoudre les éventuels conflits, qu'ils impliquent des citoyens, l'administration ou les élus eux-mêmes. 

Elle avance également l'idée d'établir un fonds de médiation afin de faciliter la résolution des désaccords.

« Qui plus est, il faudrait urgemment encadrer les recours devant la Commission municipale du Québec, qui sont régulièrement instrumentalisés par des élus voulant nuire à leurs adversaires », déplore la mairesse.

Une couverture équitable

En outre, Catherine Fournier souligne le rôle des médias dans le débat politique, tout en exprimant des préoccupations quant à la tendance à privilégier les sensations fortes au détriment d'une couverture équilibrée et nuancée des événements. 

« Prenons le cas récent de Dominique Ollivier et du souper d’huîtres à Paris à l’époque où elle dirigeait l’Office de consultation publique de Montréal. Le traitement médiatique de cette affaire a-t-il été proportionnel à l’erreur commise… et admise ? Si ce principe prévaut en droit, il devrait aussi pouvoir servir d’introspection au sein de la communauté journalistique », écrit-elle.

Elle invite la communauté journalistique à réfléchir à sa propre responsabilité dans la manière dont elle rapporte les faits et les erreurs des élus.

Une problématique répandue

La lettre de la mairesse de Longueuil intervient dans un contexte où de nombreux élus municipaux ont démissionné depuis les dernières élections, souvent en raison de climats toxiques au sein des conseils municipaux. 

Malgré les défis et les pressions auxquels elle est confrontée, notamment sur les réseaux sociaux, Catherine Fournier se dit encouragée par le soutien et la solidarité de la population. Elle reste convaincue que la politique peut être un instrument de changement social positif, à condition que les élus fassent preuve d'exemplarité et d'ouverture.