Un contrat de gré à gré pour le centre de tri de Saint-Hubert
Lors du dernier conseil de l’agglomération de Longueuil, les représentants ont octroyé un contrat de gré à gré de 17,7 millions de dollars à l’entreprise GFL Environnement, qui détient Services Matrec, le propriétaire du centre de tri de Saint-Hubert.
À la mi-mars, Services Matrec avait annoncé la reprise des activités du centre de tri en devenant son gestionnaire. Afin de retrouver le traitement des matières recyclables dans l’agglomération de Longueuil, le conseil a décidé d’octroyer un contrat de gré à gré directement avec le contracteur, c’est-à-dire sans appel d’offre.
Ainsi, la durée du contrat est de trois ans, du 1er avril 2020 au 31 mars 2023, avec possibilité de renouvellement de trois années supplémentaires. « Le tout est conditionnel à la résiliation des contrats octroyés à ce sujet en 2018 », a expliqué la greffière lors de la séance du conseil.
Le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation doit toutefois donner son autorisation pour ce contrat sans demande de soumission et permettre à la greffière de le signer.
La mairesse de Brossard, Doreen Assaad, a manifesté son accord avec ce contrat de gré à gré en soulignant « l’urgence d’agir dans l’objectif de maintenir un centre de tri » ici.
En effet, la réduction des coûts de transport est considérable, mais Mme Assaad rappelle que les « mécanismes de compensation dans le contrat rend l’agglomération vulnérable en fonction des prix des matières recyclables et du taux de contamination des déchets ». Elle a toutefois conclu en mentionnant que la Ville de Brossard est prête à « accepter les risques, mais souhaite de la vigilance » dans l’application de cette entente.
Selon le nouveau contrat, le prix de base pour chaque tonne de matières recyclables est fixé à 140 $ la tonne.
L’établissement avait fermé ses portes en novembre dernier en raison de la faillite du Groupe Rebuts solides canadiens, la filiale canadienne du Groupe TIRU, l’ancien gestionnaire. Quelques mois plus tard, le 24 janvier, le Groupe RSC avait annoncé vouloir aussi fermer ses installations de Montréal, Châteauguay et Saguenay. Et puis, au début du mois de février, le Groupe RSC s’est placé sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies.
Depuis, les matières recyclables de l’agglomération de Longueuil étaient envoyées à Montréal et Châteauguay. L’économie du transport des matières représente plus de 450 000 $.