Un deuxième regroupement d’élus demande l’élargissement de la consigne
Une quarantaine d’élus municipaux d’un peu partout au Québec, dont cinq de la Rive-Sud, ont augmenté la pression sur le gouvernement du Québec mardi pour élargir la consigne aux contenants de boissons en plastique et en verre.
Dans une lettre ouverte, le maire d’Otterburn Park Denis Parent, la conseillère de Saint-Bruno-de-Montarville Isabelle Bérubé, le conseiller de Mont-Saint-Hilaire Émile Grenon-Gilbert, le conseiller et chef de l’opposition à Longueuil Xavier Léger, le conseiller de Saint-Lambert et initiateur de la démarche Loïc Blancquaert, et plusieurs autres déplorent la stagnation du régime de la consigne, « qui n’a pas évolué depuis son entrée en vigueur en 1984 ».
Ils demandent d’élargir celle-ci à de nouveaux contenants de boissons en plastique et en verre, affirmant que ces matières présentent les plus hauts taux de contamination. Le regroupement réclame aussi une bonification du montant de la consigne.
L’objectif de la lettre ouverte était de démontrer que le mouvement n’était pas seulement à l’échelle de la région de Montréal, mais bien à la grandeur de la province, affirme Loïc Blancquaert.
Le conseiller espère que cette initiative créera un effet d’entrainement et que d’autres villes se positionneront sur le sujet. « On veut que le ministre de l’Environnement réalise que c’est la seule solution sensée pour régler la crise du recyclage, » ajoute-t-il.
Ces revendications viennent s’ajouter à celles de la Communauté métropolitaine de Montréal datant de la mi-janvier dans lesquelles les 62 municipalités membres réclamaient également un élargissement de la consigne. Elles citaient les données de Recyc-Québec selon lesquelles 14 % du verre est recyclé au Québec, contre un taux de 80 % ailleurs au Canada.
La Table des préfets et élus de la Couronne Sud a depuis émis des réserves par rapport à la position de la CMM sur le sujet, soulignant que les élus mandatés pour étudier la question n'ont pas encore déposé leurs recommandations.
En effet, la commission de l’environnement de la CMM a entamé des travaux afin de modifier le Plan métropolitain de gestion des matières résiduelles (PMGMR). Les résultats devraient être déposés en février pour ensuite être approuvés par les élus et analysés par Recyc-Québec.
Le projet sera ensuite soumis à une consultation publique. Le gouvernement du Québec aura ensuite 4 mois pour l’approuver.