Un plan de relance pour l’industrie des pommes de terre à Saint-Amable
La Ville de Saint-Amable a annoncé l’arrivée de plusieurs initiatives pour aider au développement des activités agricoles et bioalimentaires, particulièrement de la production de pommes de terre.
Un comité de travail sera donc mis sur pied afin de soutenir la municipalité dans la relance économique du domaine agricole. Celui-ci sera composé de représentants de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), de la MRC de Marguerite-D'Youville et de l'Union des producteurs agricoles (UPA).
Leur rôle sera de définir une zone d'innovation métropolitaine agricole, c'est-à-dire un territoire destiné à l'innovation agricole et bioalimentaire, notamment afin de trouver des variétés de pommes de terre résistantes au nématode doré et pouvant être transformées.
Rappelons que le nématode doré, un parasite, a été découvert en 2006 sur les productions agricoles de pommes de terre de Saint-Amable. Si celui-ci ne présente aucun danger pour l’humain, il peut réduire de 80 % le rendement des cultures de patates, de tomates et d’aubergines.
Afin d’en éviter la propagation, l’Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a restreint les déplacements du sol, de la machinerie et des légumes contaminés à l'intérieur de la zone réglementée et en a interdit la production à moins d'une autorisation.
Cette situation a mené à des pertes de 43 M$ et de plus d’une centaine d’emplois selon le maire de Saint-Amable, Stéphane Williams. Il a également souligné que sur les 21 entreprises qui produisaient des pommes de terre, seulement 5 sont encore en place.
Les agriculteurs amabliens peuvent désormais cultiver la pomme de terre, mais seulement aux trois ans, en rotation avec d’autres cultures comme le maïs ou le soya.
Une étude de marché sur la relance de l’industrie de la transformation de la patate a eu droit à une contribution de 80 000 $ de la part de la CMM, du ministère des Affaires municipales et de l'Habitation (MAMH) et du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ).
« Notre Plan de relance économique agricole […] vise la création d'une économie circulaire, de la production à la commercialisation des pommes de terre qui seront cultivées sur notre territoire, avec une usine de transformation agro-industrielle en mode coopératif et la création d'infrastructures de recherche appliquée aux phytopathologies de la pomme de terre et à d'autres cultures de rotation », a déclaré M. Williams.